Le Booster du Réemploi se déploie localement
En septembre 2020, la plateforme A4MT et une trentaine de partenaires (maîtres d’ouvrage, promoteurs, investisseurs…) lançaient le Booster du Réemploi, avec l’ambition de convertir 25 % des chantiers au réemploi d’ici 2024.
Si le recyclage des déchets de chantiers s’est démocratisé ces dernières années, le réemploi ne concernerait, lui, que 1 % des déchets, alors que 10 % de ceux issus du second œuvre pourraient être réintégrés dans des projets de construction ou de rénovation.
Deux ans après son lancement, le Booster du Réemploi peut se féliciter d’avoir embarqué plus de la moitié de la promotion immobilière en France, dont « 15 des 20 plus importants », et incité plus de 200 projets immobiliers à recourir au réemploi.
Des cahiers des charges standardisés ont également été créés pour une vingtaine de matériaux les plus fréquemment utilisés dans les projets immobiliers, afin de les intégrer plus facilement dans les projets de travaux.
Un déploiement qui se poursuit
Le Booster du Réemploi s’est également donné pour mission d’embarquer un maximum d’acteurs et de développer l’initiative à différentes échelles régionales. Ainsi, en mai dernier, la région Auvergne-Rhône Alpes et la Métropole de Lyon se sont ralliées à la démarche et se sont engagées à fournir au moins deux chantiers par an en matériaux de réemploi, issus d’anciens bâtiments déconstruits localement. Plus récemment, les Pays de la Loire et les Hauts-de-France ont également rejoint le dispositif.
« C’est à l’échelle régionale que se structure l’offre de matériaux, du fait d’initiatives d’acteurs privés ou publics, et que les dispositifs de stockage et de transfert de matériaux peuvent être organisés efficacement », estiment en effet les créateurs du Booster du Réemploi.
Parmi les travaux encore à venir : le développement de plateformes de stockage mutualisées pour réduire les coûts, et l’accompagnement des futurs éco-organismes dans le cadre de la Responsabilité Élargie du Producteur (REP) qui s’appliquera pour les produits et matériaux de construction à compter du 1er janvier prochain.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock