Le bâtiment, grand oublié des financements en faveur du climat
Ce 6 décembre, l’organisme a ainsi présenté l’édition 2017 de son Panorama des financements climat en France, qui dresse un bilan peu glorieux des investissements réalisés entre 2013 et 2016 en faveur du climat.
Certes, 32 milliards d’euros ont été injectés chaque année dans la filière (dont 5,9 milliards pour les énergies renouvelables et 9,2 milliards pour la construction et les infrastructures), mais de nombreuses difficultés subsistent encore ! À commencer par la stabilisation de ces investissements depuis 2014.
Des objectifs loin d’être atteints
Pourtant, le besoin est bien réel : d’après l’I4CE, « entre 45 et 70 milliards d’euros d’investissements annuels d’ici 2030 seraient nécessaires pour atteindre les objectifs définis par la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ». Ne serait-ce que pour la période 2016-2017, 20 à 40 milliards d’euros manquent encore.Première victime de ce défaut de financements, le bâtiment nécessiterait près de 10 milliards d’euros supplémentaires au seul titre de la rénovation des logements privés. Le marché des véhicules bas-carbone est également mis à mal, de même que les réseaux de chaleur. Heureusement, les investissements effectués sont « proches des besoins estimés » pour la production d’EnR et d’infrastructures de transport durable.
Qui finance la transition énergétique de la France ? D’après l’I4CE, 64% des investissements en faveur du climat ont été réalisés par les ménages (10,8 milliards d’euros) et les entreprises (9,8 milliards). L’État, les collectivités, les bailleurs sociaux et autres gestionnaires d’infrastructures publics ont, quant à eux, injecté 11,4 milliards d’euros en 2016. Pour les particuliers, il s’agit avant tout de participer à la rénovation des bâtiments, notamment grâce à l’autofinancement (4,4 milliards d’euros) et l’emprunt bancaire (3,3 milliards d’euros). Les entreprises, de leur côté, préfèrent concentrer leurs dépenses sur la production d’énergie centralisée et les réseaux (3,3 milliards pour les énergies renouvelables). L’I4CE constate par ailleurs que les financements bancaires et obligataires (5,5 milliards d’euros) et les fonds propres des sociétés (2,5 milliards d’euros) sont les moyens les modes les plus utilisés dans ce cadre. |
F.C
Photo de Une : ©Fotolia