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La fondation Abbé Pierre alerte sur la précarité énergétique d’été

Publié le 26 juin 2023

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La précarité énergétique est un sujet régulièrement évoqué avec le froid l’hiver, mais qu’en est-il de la précarité énergétique liée à la chaleur l’été ? Il s’agirait, selon la fondation Abbé Pierre, d’une problématique trop peu prise en compte par les pouvoirs publics, et qui risque pourtant de s’aggraver avec le réchauffement climatique.
La fondation Abbé Pierre alerte sur la précarité énergétique d’été - Batiweb

Alors que la France connaît une vague de chaleur, la fondation Abbé Pierre publie les résultats d’une étude concernant la précarité énergétique d’été, c’est-à-dire le fait d’habiter dans un logement trop chaud sans pouvoir le rafraîchir.

Selon la fondation Abbé Pierre, cette problématique risque de devenir un enjeu de santé publique de plus en plus prégnant avec le réchauffement climatique, qui augmente la fréquence et l’intensité des épisodes de canicules.

Selon un sondage OpinionWay, 37 % des Français déclaraient souffrir souvent ou systématiquement de la chaleur dans leur logement en 2021.

Cette précarité énergétique d’été toucherait plus particulièrement les foyers modestes et urbains, et notamment les jeunes et les personnes âgées. La fondation Abbé Pierre souligne que dans les quartiers populaires, les îlots de chaleur urbains se forment plus facilement en raison d’un manque de végétation, et que les immeubles sont souvent moins bien isolés.

Il faut dire que le confort d’été n’a été pris que récemment en compte dans la construction de logements, avec la nouvelle Réglementation Environnementale 2020 (RE2020), entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2022.

Par ailleurs, si la loi impose aux bailleurs une température minimale de 19 degrés dans les logements, il n’y a en revanche pas de température maximale.

 

Une problématique à intégrer dans la politique de rénovation énergétique

 

La fondation Abbé Pierre regrette également que les aides à la rénovation énergétique ne ciblent pas plus spécifiquement le confort d’été. Le groupement Actibaie milite d’ailleurs régulièrement pour l’intégration des volets et stores dans MaPrimeRénov’.

« Dans certains cas, la protection du patrimoine ou les règlements de copropriété empêchent même l'installation de volets ou de protections solaires en façade », constate la fondation Abbé Pierre, qui demande de faire évoluer les règles des copropriétés pour favoriser l’installation de protections solaires, que ce soit pour les volets ou les toitures végétalisées.

Dans ce contexte, l’ONG appelle les pouvoirs publics à prendre davantage en compte le confort d’été et la précarité énergétique d’été dans la loi, et émet une série de 19 propositions, visant pour la plupart à intégrer la protection contre la chaleur dans la politique de rénovation énergétique. La fondation appelle également à éviter l’installation massive de climatisations, très émettrices de CO2, et qui aggraveraient le problème de surchauffe.

 

Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock

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