La FFB expose un plan d’actions pour lutter contre la fraude à la rénovation énergétique
Depuis de nombreux mois maintenant, plusieurs aides financières mises en place par l’État ont vu le jour, afin d’aider les foyers à réaliser leurs travaux de rénovation. Malheureusement, devant la complexité et l’instabilité quasi permanente des aides à la rénovation énergétique, de nombreux individus peu scrupuleux ont profité de ces failles et un terrain propice au développement de pratiques frauduleuses s’est alors créé.
Le plan d’attaque de la FFB
Pour faire face à ce fléau, et afin d’assainir le marché au bénéfice des consommateurs et des entreprises vertueuses, la FFB a dévoilé 10 propositions :
- imposer un signe de qualité à toutes les entreprises contractant avec un particulier en vue de la réalisation de travaux de rénovation énergétique éligibles aux aides financières ;
- harmoniser les critères d’éligibilité aux dispositifs MaPrimeRénov’ et CEE ;
- harmoniser les dispositifs de contrôle pour le RGE, les CEE et MaPrimeRénov’ ;
- déployer une véritable cellule antifraude ;
- limiter le rang de sous-traitance pour les travaux chez les particuliers ;
- s’assurer que l’entreprise qui réalise le chantier est bien RGE et lutter contre la sous-traitance dissimulée ;
- renforcer les moyens de la DGCCRF ;
- disposer d’une base de données exploitables des chantiers financés par MaPrimeRénov’ et par les CEE, accessible aux organismes de qualification ;
- mieux encadrer les règles pour devenir mandataire financier MaPrimeRénov’ ;
- réaliser un contrôle RGE anticipé pour les qualifiés en première demande.
« À l’heure où l’activité du secteur se tend et à la suite des préconisations du Haut Conseil pour le climat de massifier l’offre de rénovation des bâtiments afin de réduire les émissions de CO2 de la construction, il est important que des mesures soient prises rapidement pour redonner confiance et accompagner les ménages dans leurs travaux de rénovation énergétique », explique Olivier Salleron, président de la FFB.
La France compte 37,6 millions de logements, et parmi eux, 5,2 millions de passoires thermiques. En 2022, 669 890 logements ont été rénovés. Selon l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (Iddri) et l’Ademe, il faudrait que le nombre de rénovations globales se situe entre 400 000 et 700 000 logements rénovés, pour permettre à l’État d’atteindre ses objectifs climatiques.
Jérémy Leduc
Photo de Une : AdobeStock