Après avoir enregistré une hausse record du nombre de stagiaires formés en 2013 (+67 % soit 8 834 stagiaires), l'association Qualit'EnR entend bien poursuivre cette croissance, avec un objectif de 10 000 stagiaires d'ici la fin de l'année (+10%).

« Sur le seul mois d'octobre, nous avons enregistré une hausse de plus de 50 % », explique Qualit'EnR, une hausse liée notamment à la « dynamique RGE » et à la parution des décrets d'éco-conditionnalité qui ont boosté les demandes.

« Le dispositif RGE fonctionne bien. L'Ademe recensait au 1er novembre 2014, 21 500 entreprises RGE détenant 50 000 qualifications et certifications dans le domaine de la rénovation énergétique et des énergies renouvelables. Sur ces 50 000 qualifications, Qualit'Enr compte 12 000 qualifications actives soit plus de 95 % des qualifications RGE dans le domaine des énergies renouvelables », se réjouit l'association, qui se partage le marché avec Qualibat et Qualifelec.

Qualibois et QualiPAC en tête

La répartition des stagiaires dans les différentes marques proposées par l'association (Qualisol pour les panneaux solaires thermiques , QualiPV pour les panneaux solaires photovoltaïques, Qualibois pour les appareils bois et QualiPAC pour les pompes à chaleur, ndlr.) est « homogène » sur l'année 2014 même si l'association observe « une très forte proéminence de la demande sur la formation bois (+ 52 % en 2014 de stagiaires formés Qualibois) et une demande massive de formation pour les pompes à chaleur (+ 35 %) ».

En revanche, les formations QualiPV et Qualisol sont moins demandées car « le marché se contracte » d'autant plus que « les professionnels sont déjà globalement formés » justifie l'association et qu'il « n'existe aucun élément d'encouragement, ni cadre juridique alors qu'il serait très urgent de les mettre en place, notamment pour l'autoconsommation ».

Ainsi, depuis 2006, ce sont plus de 60 000 installateurs qui ont été formés dans le but d'accompagner une véritable montée en compétence de l'ensemble de la filière. Et la dynamique n'est pas prête de s'éteindre. « Chaque mois, l'association reçoit entre 700 et 800 nouvelles demandes de qualification et gère 600 à 700 dossiers de renouvellement », précise-t-on chez Qualit'EnR.

Une qualification sur deux délivrées en moins d'un mois

Quid de la complexité et du caractère chronophage de la qualification souvent reprochée par les entreprises ? L'association balaie l'argument d'un revers de la main.

« Nous traitons les dossiers sous cinq jours ouvrés et nous délivrons une qualification sur deux en moins d'un mois et sept sur dix en moins de deux mois, c'est donc rapide. Pour les traitements les plus longs, c'est souvent parce qu'il manque une pièce », répond André Joffre, président de Qualit'EnR, d'autant que l'association mise tout sur les services aux entreprises pour accélérer la procédure.

Elle propose ainsi un accompagnement téléphonique (15 000 appels recus et 95 % d'appels pris en 2014), des échanges simplifiés (lancement prochain d'un formulaire en ligne de qualification), et des tarifs plutôt bas (118 euros par an pour une marque, puis 59 euros par an par marque supplémentaire). L'organisme historique dispose également d'un réseau de formation bien répartis dans toute la France, avec plus de 250 plateformes et 300 formateurs, capable de répondre à la demande.

« La qualification est un échange de bons procédés », souligne l'association Qualit'EnR qui y voit « un levier d'activité à saisir pour se démarquer de la concurrence » et un « puissant allié pour la relation client ». En effet, un Français sur trois a déjà entendu parler des marques de Qualit'EnR selon les derniers résultats du baromètre annuel IFOP-Qualit'EnR.

85 % des prestations jugées excellentes

De plus, les contrôles que la qualité des réalisations des installations des systèmes utilisant les énergies renouvelables font également partie du jeu de la qualification Qualit'EnR. L'association est d'ailleurs fière de présenter des résultats « fiables et satisfaisants ».

Sur plus de 22 000 audits réalisés depuis 2007, près de 85 % des prestations sont jugées excellentes, soit une multiplication par 4 de ces prestations, tandis que les défaillances ont été divisées par 4 et ne représentent plus que 3,6 % des prestations avec des « défauts récurrents, par exemple sur l'absence de disconnecteur pour les installations de chauffage » précise l'association.

Qualit'EnR constate ainsi que la qualité des installations a fortement progressé depuis les premiers audits en 2017, « signe que le dispositif tient la route » en conclut André Joffre, président de l'association qui prévoit déjà certaines évolutions à l'horizon 2015.
 

Claire Thibault