L'Union Européenne veut s'assurer de la véracité des futurs bâtiments « verts »
Sa version révisée concernera tous les bâtiments résidentiels, ainsi que ceux fréquentés par le public d'une superficie de plus de 500 m². Elle renforce en outre les exigences des « certificats de performance énergétique », qui doivent être apparents dans les bâtiments publics et être fournis lors de la vente ou de la location d'un bien à des particuliers. Ces certificats devront à l'avenir comporter des recommandations pour améliorer l'efficacité énergétique d'une maison. Selon les matériaux et les techniques retenus, certains bâtiments se contentent d'une consommation de 3 à 5 litres de fioul par mètre carré par an, tandis que les constructions existantes consomment en moyenne environ 25 litres par mètre carré (valeur pouvant atteindre 60 litres par m²).
Pour montrer l'exemple, les bâtiments fréquentés par le public devront satisfaire à ces normes deux ans plus tôt, à partir de fin 2018. Et les bâtiments anciens devront aussi s'y plier en cas de rénovation majeure. Cela implique notamment un recours très significatif aux énergies renouvelables, dont celles produites directement sur le site. Munis de ce cadre général, chaque Etat va devoir traduire précisément ce que signifie la construction de bâtiments très performants, l'Europe pouvant difficilement fixer des normes qui seraient communes à la Finlande et au Portugal.
Bruno Poulard