L’Europe, nouveau modèle pour la transition vers l’énergie propre ?
Dans ce sens, cette dernière a présenté le 30 novembre dernier une série de mesures visant à faire de l’Union européenne un pionnier de la transition vers l’énergie propre.
« Les propositions présentées concernent tous les secteurs de l’énergie propre : recherche et innovation, aptitudes, bâtiments, industrie, transports, numérique, finance pour n’en nommer que quelques-uns. Ces mesures donneront à tous les consommateurs et entreprises d’Europe les moyens de tirer le meilleur parti de la transition énergétique », s’est exprimé Maroš Šefčovič, vice-président chargé de l’union de l’énergie.
"Une énergie propre pour tous les Européens"
Souhaitant intégrer l’ensemble des consommateurs du continent dans ce vaste projet, la Commission européenne a fait part des différentes dispositions qu’elle souhaite mettre en place pour l’Europe, parmi lesquelles la réduction de « ses émissions de CO2 d’au moins 40% d’ici à 2030 », la modernisation de l’économie, ou encore la création d’emplois (à raison de 900 000 nouveaux postes en dix ans).Le projet, baptisé "Une énergie propre pour tous les Européens", intègre également une forte dimension législative. En effet, la Commission avance de nouvelles réglementations portant notamment sur l’efficacité énergétique, le marché de l’électricité, ou encore les énergies renouvelables.
« Avec ces propositions, la Commission a ouvert la voie à un système énergétique plus compétitif, plus moderne et moins polluant. Nous comptons à présent sur le Parlement européen et les États membres pour le concrétiser », déclarait Miguel Arias Cañete, commissaire pour l'action pour le climat et l'énergie.
Des divergences du côté du SER
L’enthousiasme affiché par la Commission européenne peine néanmoins à faire l’unanimité, de même que les mesures proposées. Le SER (Syndicat des énergies renouvelables), notamment, pointe « un certain manque d’ambition ». « Les acteurs, réunis au sein du SER, manifestent également leur très grande inquiétude face à la disparition programmée des biocarburants de première génération dans ce projet de texte », précise Jean-Louis Bal, président de Syndicat.« Le SER sera donc mobilisé pendant les mois qui viennent pour contribuer au débat autour de ce projet de directive et le faire évoluer dans un sens favorable au développement des énergies renouvelables en Europe », conclut-il.
F.C
Photo de Une : ©Fotolia