Incendies près d'Athènes : des maisons abandonnées, un monastère menacé
Moins intense par endroit que dans les jours précédent, le feu a tout de même été maîtrisé dans la région d'Agios Stéfanos où il faisait rage dimanche. Plus de 500 hommes et 132 véhicules sont sur place, ainsi qu'une centaine de camions citernes des municipalités ou de l'armée. Trois cents soldats ont été dépêchés sur place. Seize avions bombardiers d'eau et trois hélicoptères sont venus en renfort.
Deux avions italiens, quatre avions français, un hélicoptère chypriote, six avions et hélicoptères anti-incendie autrichiens doivent renforcer le dispositif. Le service européen SAFER de réponse aux urgences et aux catastrophes naturelles a également été sollicité. Mis en place au début de l'année, il fournit des cartes produites à partir d'images satellites pour montrer l'évolution de la situation sur le terrain et permettre d'évaluer l'étendue des dégâts.
Les leçons du passé
Depuis dimanche matin, 67 incendies ou départs de feux ont été signalés dans l'ensemble du pays. Le travail des pompiers est périlleux à cause de vents violents de force 7 sur l'échelle de Beaufort, soit de 50 à 60 km/h. 15.000 hectares de forêt ont déjà été détruits depuis samedi. Il s'agit, pour le préfet d'Athènes Yannis Sgouros, d'une "indescriptible catastrophe écologique". Pour la presse locale, les autorités n'ont "pas tiré les leçons du passé" et elles "n'ont pas pris les mesures élémentaires de prévention". De plus, "les couloirs anti-feux n'ont pas été formés, les forêts n'ont pas été nettoyées, ni les broussailles arrachées", selon Eleftherotypia, un quotidien athénien.
Laurent Perrin (source AFP)