France Gaz mise sur le gaz renouvelable et local
L’Association Française du Gaz (AFG) a annoncé ce jeudi changer de nom et devenir « France Gaz ». Au-delà de ce changement d’identité se joue surtout un changement de politique. L’objectif : sortir du gaz fossile importé, et miser sur le gaz renouvelable et une production locale, pour favoriser la souveraineté énergétique dans un contexte géopolitique incertain.
« Il y aura un avant et un après 2022 dans le monde de l’énergie, et plus particulièrement pour notre industrie. Demain ce ne sont plus que les gaziers qui produiront du gaz, et celui-ci sera renouvelable et bas-carbone. Nous devons accélérer la transition énergétique grâce à une variété de sources et de technologies inscrites dans des projets d’économie circulaire, valorisant les ressources locales de nos territoires », a expliqué en introduction Jean-Marc Leroy, président de France Gaz.
Doubler les objectifs de la PPE
Confiante quant à l’atteinte des objectifs fixés dans la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) en matière de gaz renouvelable, l’association France Gaz ambitionne même d’aller plus loin, et souhaite doubler cet objectif. Ainsi, elle propose de fixer dans la loi l’objectif de 20 % de consommation de gaz renouvelable dans la consommation nationale à horizon 2030.
Pour cela, elle compte sur l’aide de l’État pour soutenir le développement de technologies de production de gaz renouvelable comme la méthanisation et la pyrogazéification. Elle rappelle d’ailleurs que plus de 80 % des projets de méthanisation sont issus de filières agricoles, et s’inscrivent donc dans les territoires.
France Gaz avance également les résultats d’une étude menée avec l’Ifop, selon laquelle 85 % des Français seraient favorables au développement d’installations de production de gaz renouvelable dans leur région, et 81 % estimeraient que la filière serait une source d’emplois importante.
Claire Lemonnier
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