Formation continue et RT 2012 : un virage en douceur
FEE-Bat fait le plein de satisfaction
A l’aune de sa dernière année avant une éventuelle prolongation, le dispositif FEE-Bat semble remporter tous les suffrages. Côté stagiaires, les 42 000 professionnels formés déclarent une satisfaction largement supérieure à 90%. Côté partenaires, même satisfecit. « Les modules 1 et 2 sont les blockbusters de FEE-Bat. Les plombiers et les électriciens les ont suivis en masse. On aurait juste aimé voir un peu plus de maçons et de charpentiers… » regrette Thomas Lesné des Compagnons du Devoir, par ailleurs ravi du mode de financement du dispositif qu’il juge « clair, lisible et efficace ».
« Le système est doublement efficace », précise Jean-Christophe Repon, trésorier adjoint de la CAPEB, «il répond parfaitement à son objectif de formation pour le plus grand nombre, et il initie les artisans au travail collaboratif car les principaux modules sont multi-métiers. Et savoir travailler en équipe est une condition sine qua non pour atteindre la sobriété énergétique ». Tous les feux sont donc au vert pour que FEE-Bat soit reconduit après 2012. EDF et la CAPEB ont d’ailleurs signé le 09 décembre dernier, une charte prévoyant « la poursuite des programmes FEE-Bat ».
La mise en pratique « réservée» aux fabricants
Des évolutions sont néanmoins prévues. La cellule FEE-Bat annonce le lancement d’un module 3 dédié au tertiaire (contenant deux sous-modules), pour le premier semestre 2012. Certains prédisent également la refonte du module 3 « résidentiel », morcelé en 9 sous-modules au succès inégal. Ces nouveautés permettront-elles d’atteindre l’objectif fixé par les pouvoirs publics à 50 000 stagiaires pour la fin 2012 ? « La vague est passée », annonce Thomas Lesné, « il y a eu beaucoup de communication autour de FEE-Bat, presque trop. J’ai peur que les professionnels intéressés soient pour la plupart déjà formés. Il faudrait garder la méthodologie, mais passer à la pratique, avec des formation plus concrètes, portant sur la mise en œuvre, les pathologies du bâtiment, et la compatibilité des matériaux ».
Olivier Barrellier