Faire peser les efforts sur le transport et le bâtiment pour sauver notre climat !
En 2004, la réduction des émissions françaises de GES, dont le dioxyde de carbone (CO2) est le principal, n'avait atteint que 0,5%.
La ministre de l'Ecologie Nelly Olin, à l'occasion jeudi à Paris du 2è Rendez-vous Climat (au titre de 2006), s'est félicitée de ce progrès, dû selon elle en grande partie aux mesures du Plan Climat, adopté en 2004.
Par rapport aux efforts de l'industrie (-18,4% en 2005 par rapport à 1990), contrainte par des objectifs européens au titre des Plans nationaux d'allocation de quotas de CO2, et de l'agriculture (-10,8%), les émissions des transports ont baissé de 0,9% au total et de -1,1% pour les transports routiers.
"Une inflexion majeure", juge Mme Olin, nuancée cependant par les ONG membres du Réseau Action Climat (Rac, 13 ONG): ce résultat est essentiellement dû à la multiplication des radars et au pétrole cher, qui ont limité le trafic routier, estime Olivier Louchard, le coordinateur du Rac. Surtout, les émissions des transports - 27 % du total - ont augmenté de 23% depuis 1990, selon les chiffres communiqués jeudi.
Selon Jean-Claude Gazeau, cette "contribution des politiques publiques au climat devrait coûter 2,4 mds d'euros en 2008. Une mesure "intéressante", mais "l'ensemble du dispositif ne suffira pas à nous conduire vers le respect du Facteur 4", insiste Olivier Louchard.
Le Rac réclame notamment un moratoire sur les autoroutes, une réduction de 10 km/h des limites de vitesse sur tous les axes, le transfert des recettes de stationnement vers les collectivités locales pour financer les transports urbains et un accord européen contraignant - et non plus volontaire - de réduction des émissions de CO2 des véhicules neufs. Dans le bâtiment, il demande des obligations de rénovation de l'ancien.