Eolien offshore : Ségolène Royal lance un troisième appel d’offres
En effet, Ségolène Royal a annoncé le lancement d’un appel d’offres dans une zone située au large de Dunkerque. La Ministre a mandaté le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord ainsi que le Préfet de la région Nord-Pas-de-Calais Picardie pour poursuivre les consultations, en accompagnement du dit lancement.
Cette démarche « se caractérisera par plusieurs nouveautés, visant à réduire les coûts et à simplifier les procédures, dans le cadre d’une ordonnance et d’un décret publiés prochainement, après examen du Conseil d’Etat », a précisé Mme Royal dans un communiqué.
« Dialogue concurrentiel » et simplification
Une nouvelle procédure, dite de « dialogue concurrentiel », adaptée aux spécificités de l’éolien en mer, sera mise en place. Elle vise à faciliter les échanges avec les candidats afin de leur préciser le cahier des charges et leur permettre d’améliorer leurs offres au cours de la procédure.Les industriels pourront, eux, affiner leurs propositions grâce à des études de levée des risques liés au vent, à la houle, à la profondeur et à la composition des sols. Ces études, réalisées par des établissements publics, leur permettront « de prendre en compte ces risques à leur juste niveau ».
Enfin, diverses mesures de simplification visant à faciliter l’obtention des autorisations sont prévues. A titre d’exemple, le ministère cite « la concession d’occupation du domaine public maritime (Ndlr : qui) sera attribuée au lauréat en même temps que l’appel d’offres ».
Il s’agit donc là du troisième appel d’offres lancé par le gouvernement. Le premier date de 2011 et a permis l’attribution de quatre zones pour une capacité totale de près de 2 000 MW, situées au large des communes de Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire ; le deuxième, porté en 2013, a contribué à l’implantation de 1 000 MW sur deux zones au large du Tréport et des îles d’Yeu et de Noirmoutier.
Ce troisième appel d’offres s’inscrit dans le cadre de la poursuite du développement de l’éolien en mer posé « qui contribue à l’atteinte de l’objectif de 40 % d’électricité renouvelable à l’horizon 2030 », souligne le ministère.
L'annonce a été saluée par les professionnels de la filière éolienne qui appellent néanmoins au maintien d'un ryhtme plus ambitieux. Jean-Louis Bal, Président du SER, et Jean-Baptiste Sejourne, vice-Président du SER et Président de la commission éolienne du SER ont déclaré : « La France détient tous les atouts pour devenir un grand marché de l’éolien offshore et profiter de la baisse des coûts de cette technologie constatée en Europe. Les annonces de la ministre ce jour ne sont qu’une première étape pour parvenir à la compétitivité et à la structuration industrielle. Nous demandons que le lancement de nouveaux projets soit décidé et qu’ils fassent l’objet d’une programmation d’appels d’offres à l’instar des autres filières comme le photovoltaïque. »
Pour ce qui est des détails de ce nouvel appel d'offres, à savoir le calendrier et la puissance électrique ciblée, il faudra encore patienter.
R.C
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