Énergies renouvelables : des objectifs de développement qui manquent d’ambition
L’Europe pas assez impliquée
L’événement était avant tout l’occasion de rappeler que les objectifs fixés par le Clean energy package à horizon 2030 en matière d’énergies renouvelables « sont aujourd’hui inadaptés à l’urgence climatique et à la maturité des filières EnR ».« En effet, pour maintenir la hausse des températures en deçà de 2°C et tenir les engagements de l’Accord de Paris, l’Europe, dans le cadre de sa nouvelle Directive 2020-2030, doit être plus ambitieuse avec un objectif EnR contraignant de 35% à l’horizon 2030, contre 27% inscrits dans le projet », estime le SER.
En outre, l’organisme considère que le prix à la tonne de CO2 émise devrait être fixé à 30 euros dès maintenant, et à 100 euros en 2030. Le plafond de 7% de biocarburants de première génération dans les transports doit également être maintenu, et un objectif contraignant d’augmentation annuelle de 1% de la part d’énergies renouvelables dans la chaleur et le froid mis en place.
Encore des efforts à fournir en France
L’Europe n’est cependant pas la seule à être dans le viseur du Syndicat ! En effet, ce dernier a également émis plusieurs propositions pour accélérer le développement des EnR en France. 89 mesures ont ainsi été regroupées dans un Livre blanc, parmi lesquelles la consolidation du cadre réglementaire relatif aux renouvelables et la mise en place de moyens économiques viables pour soutenir les filières en retard.« La compétitivité des filières EnR, la prise de conscience partagée de la nécessité d’un nouveau mixe énergétique et la volonté affirmée du Président de la République, Emmanuel Macron, nous permettront, avec une Directive Européenne bien dimensionnée et un prix du CO2 incitatif, d’accélérer encore le déploiement des EnR dans notre pays », assure Jean-Louis Bal, président du Syndicat.
F.C
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