Économie circulaire : « Il faut donner l’opportunité aux jeunes d’agir »
Interrogé sur les nouvelles compétences de l’économie circulaire lors du 2ème rendez-vous du Mondial du Bâtiment, organisé ce 7 mai, Franck le Nuellec, Directeur R&D du CCCA-BTP déclare : « Notre objectif est d’innover, et d’ancrer l'accélération de la transition écologique via la formation. Il faut favoriser cette montée en compétence, et ce tout au long du parcours de vie d’un jeune apprenti car rappelons-le : la formation est un pilier de l’économie circulaire. Elle apprend à penser autrement, différemment, la construction et à englober l’ensemble du dispositif d’éco-conception. »
Stéphane Le Guirriec, directeur général d’Agyre, souligne : « Il faut traiter l’économie circulaire d’une part sous l’angle de la formation, pour l’ensemble des apprenants, et d’autre part arriver à la déployer sur le terrain, pour qu’elle arrive à dépasser le seul domaine des déchets. Il y a donc un engagement fort, et une double responsabilité qui est portée par ce partenariat. »
La mise en place de formations-actions
D’après Franck Le Nuellec : « 32% des jeunes de 18-30 ans ont envie de s’inscrire dans cette démarche écologique et sociétale. » Après avoir annoncé mi-avril s'être associés pour créer une nouvelle offre à destination des apprentis, et après avoir lancé WinLab' Innovation Live, une série de cinq web-conférences pour informer sur les thématiques majeures de l'économie circulaire, dont la prochaine a lieu le 8 juin (WIL 3 : Approvisionnement durable et territoires, à 17h), le CCCA-BTP et Agyre entreprennent à nouveau, une opération concrète dites de « formations-actions ».
En effet, dès septembre/ octobre, une section régionale d’apprentis-maçon pourra bénéficier d’un cursus privilégié. « Nous allons les accompagner dans la durée, et avec un retour d’investissement rapide en termes de résultats pour arriver à favoriser leur application », précise le directeur R&D du CCCA-BTP.
Donner du sens à cette démarche
Alors que les maîtres d’apprentissages s’ouvrent de plus en plus à cette nouvelle génération dans le but de faire bouger les choses durablement et rapidement, le directeur R&D du CCCA-BTP indique que pour cela : « il faut arriver à faire en sorte que ces jeunes portent cette bonne parole. »
Stéphane Le Guirriec explique: « Il faut travailler sur l’ensemble des domaines, sur les 7 piliers qui sont inscrits dans ces domaines, mais plus on prendra du retard sur le déploiement de tels ou tels piliers, plus on aura du mal à tenir tous les engagements à la hauteur de nos ambitions et de ce que réclame aujourd’hui l’environnement. » Il ajoute : « il faut remettre du sens dans l’approche de l’économie circulaire. Donner du sens aux apprenants, donner du sens à leur métier et donner du sens à leurs parcours professionnels »
Malgré avoir constaté ces derniers temps, que de nombreux éléments étaient en train de se positionner en faveur de l’économie circulaire, le directeur général d’Agyre note « l’urgence d’agir », et conclut : « il faut s’engager davantage dans cette voie pour révolutionner nos façon de faire en matière environnementale. »
Les 7 piliers de l'économie circulaire selon l'Ademe Ces cinquante dernières années, l’Homme a multiplié par dix sa consommation en ressources naturelles et en matières premières, augmentant ainsi la quantité des déchets issus de bien périssables. C'est pourquoi le principe de l’économie circulaire s’appuie sur une gestion sobre et efficace des ressources. Pour cela, l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) prend en compte 3 champs, qui reposent sur 7 piliers.
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Marie Gérald
Photo de Une : AdobeStock.