Après une première évacuation mi-janvier du bâtiment E - qui abritait le raid -, le bâtiment F du commissariat de l'hôtel de police de Lille doit être évacué, d'ici la semaine prochaine, selon les préconisations d’un cabinet d'audit indépendant. 

« Les personnels concernés de la direction interdépartementale de la police nationale du Nord seront relogés dans d'autres implantations à Lille appartenant à la police nationale ou à d'autres services de l'État », développe la préfecture du Nord, le 11 février. Elle ne précise pas le nombre de fonctionnaires qui devront déménager. 

Une source syndicale policière indique toutefois qu’environ 270 personnes sont concernées par l'évacuation du bâtiment F, dont 190 de la police aux frontières (Paf) et 80 de services administratifs. Les fonctionnaires de la Paf seront en partie déplacés vers un autre bâtiment du commissariat. Lors de la première évacuation, 150 policiers ont été affectés, d’après une source policière locale. 

Des fissures constatées depuis 2011

En cause : l'aggravation de fissures liées à des malfaçons, constatées depuis 2011 sur le commissariat. Soit trois ans après l'inauguration du paquebot en béton, qui avait nécessité 50 millions d'euros pour sa construction. 

Douze ans plus tard, en 2023, lorsque les fissures ont atteint le sous-sol. Des poutrelles ont été posées, en attendant le début des travaux plus musclés dès avril, souligne la préfecture du Nord. La rénovation des différents bâtiments affectés devrait prendre plusieurs années, rapport la source syndicale policière interrogée. 

Un danger à ne pas prendre à la légère à Lille, où deux immeubles s'étaient effondrés en novembre 2023, rue Pierre Mauroy. 

Virginie Kroun (avec AFP)
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