Certificats d’économies d’énergie : 13 nouveaux programmes désignés
Dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire annonce que le gouvernement débloquera 55 millions d’euros pour 13 nouveaux programmes d’économies d’énergie. Ces projets viennent s’ajouter aux 48 autres déjà désignés pour la période 2018-2021.
Cette annonce fait suite à l’appel à programmes lancé en mai 2019. De nouveaux programmes seront également désignés en janvier 2020. En tout, 10 milliards d’euros devraient être débloqués entre 2018 et 2021 pour limiter les déperditions énergétiques et réaliser des économies d’énergie.
Les 13 nouveaux programmes désignés reposent sur deux axes. Un premier axe a pour objectif de sensibiliser, informer et former les ménages, collectivités et entreprises d’Outre-Mer, de Corse et des îles du Ponant non interconnectées, sur les économies d’énergie. Le second concerne quant à lui une mobilité et logistique plus économe en énergies fossiles.
Sensibiliser aux économies d’énergie
Concernant les zones non interconnectées, trois programmes ont été retenus. Parmi eux, l’île de La Réunion propose de développer un outil permettant d’établir les bases d’un DPE adapté aux spécificités locales. Ce dernier devrait à terme permettre aux citoyens - qui ne bénéficient d’aucun soutien financier - de réaliser un diagnostic thermique et énergétique de leur logement.
L’Agence Qualité Construction (AQC) propose quant à elle de développer des actions de sensibilisation et des initiatives en Guadeloupe, Guyane, Martinique et à La Réunion. Le programme repose notamment sur la mise en place d’un incubateur de projets et sur la valorisation des ressources locales disponibles.
Développer le covoiturage et inciter à l'éco-mobilité
Concernant les mobilités, l’accent est mis sur les modes de déplacement durables et le développement du covoiturage. Le projet porté par CertiNergy vise notamment à sensibiliser 25 000 élus ou fonctionnaires aux intérêts du covoiturage du quotidien, notamment dans les zones rurales et peu denses. Le programme mené sur trois ans doit ainsi permettre de développer 100 lignes de covoiturage, co-créées avec les habitants et acteurs locaux dans les territoires péri-urbains et ruraux.
A travers le projet AGREMOB, Atlantech propose pour sa part de développer des incitations à la mobilité durable, en créant une méthode « E+C- de la mobilité ». La mise en œuvre d’un Agrégateur Territorial doit aussi permettre d’évaluer et réduire les consommations énergétiques et de réduire les émissions de CO2.
Autre exemple de programme retenu : Mobiliz, développé par ECO CO2, qui vise à mettre en place des plans de déplacements d’établissements scolaires (PDES) dans les collèges et lycées sur tout le territoire. Là encore, la sensibilisation est primordiale puisqu’il s’agit de d’inciter les élèves du secondaire à choisir des modes de déplacement plus éco-responsables.
C.L.
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