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BePositive 2021 : le salon d’un monde « décarboné »

Publié le 20 juillet 2020

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Du 2 au 4 mars 2021 se tiendra à Lyon le salon français BePositive, qui réunira les différents acteurs de la filière du bâtiment et des énergies renouvelables qui agissent en faveur de la transition environnementale du BTP. Une vitrine pour le maire entrant, Grégory Doucet, du parti EELV (Europe Ecologie Les Verts), et ses objectifs de mandats.
BePositive 2021 : le salon d’un monde « décarboné » - Batiweb

Lyon devient incontestablement une ville soucieuse de son empreinte environnementale, d’abord par l’élection de son nouveau maire du parti écologiste Grégory Doucet, mais aussi par l’accueil d'un salon comme BePositive, vitrine d’un mouvement pour un élan vert et décarboné dans le bâtiment. Prescripteurs, artisans, entreprises du BTP, distributeurs, négociants et collectivités publiques... tous sont invités à se rencontrer lors de ce rendez-vous et à échanger sur les enjeux et les pistes nécessaires à l’instauration d’un monde plus écologique. Le salon met en avant les innovations du secteur pour accélérer la transition environnementale du bâtiment. 

 

Les 30 000 professionnels présents en 2019 pourront se retrouver à nouveau lors de cet événement organisé différemment puisque BePositive sera réparti autour de quatre secteurs d’exposition : les nouveaux systèmes énergétiques, l’énergie dans le bâtiment, le bâtiment durable, et le bois-énergie : une répartition qui intéressera sans doute un public plus important tout en lui permettant de trouver plus rapidement ce dont il a besoin.

 

À seulement 8 mois de l’évènement, Florence Mompo, directrice du salon BePositive, perçoit des indicateurs positifs : « Il y a une belle dynamique autour de cet événement qui est le seul salon français dédié exclusivement aux enjeux et aux solutions de la transition énergétique. A l’international, il bénéficie aussi d’une notoriété grandissante, notamment en Europe, au Maghreb et en Afrique. Malgré le contexte, tous les feux sont donc au vert, les partenaires et les entreprises nous font déjà part de leur enthousiasme à l’idée de se retrouver ! ». Elle confie également que le salon se déroulera autour de fils conducteurs comme le smart building, les matériaux biosourcés, l’emploi et la formation. Des thèmes qui seront notamment abordés lors d’animations : « Il y aura beaucoup d’animations comme des conférences, des fire camps, des études prospectives, le tout animé par les grandes fédérations. Nous aurons aussi des démonstrations en live, des formations et des retours d’expérience. Mais la nouveauté, c’est que le salon sera plus interactif. En nous appuyant sur les contenus, les services et les produits, nous allons jouer sur la complémentarité entre l’événement physique et l’événement digital. On proposera par exemple des solutions de webinars. Et nous allons aussi déployer, à destination de l’ensemble de nos publics : exposants, visiteurs et partenaires, des solutions d’intermédiation à distance comme du networking et des rendez-vous d’affaires via une appli mobile. L’occasion pour tous les participants d’être encore plus visibles et de se créer de nouvelles opportunités », explique Florence Mompo. 

 

Le coronavirus va-t-il accélerer la transition écologique ? 

 

Pour la relance post Covid-19, le gouvernement et les fédérations envisagent une reprise économique grâce à des actions environnementales, comme le recyclage des matériaux ou encore les Certificats d’Economies d’Energie. Cette transition environnementale est accélérée par la crise. Sans elle, le BTP aurait peut-être plus tardivement pensé à cette transition, bien qu’elle fasse partie des objectifs prioritaires sur le long terme, dont celui d’une Europe décarbonée dès 2050. Une impression également ressentie par la directrice du salon BePositive : « Après une période de privation, on assiste à une reprise de l’activité et de la consommation stimulée par des plans d’investissement massifs. On voit des engagements de bons sens autour du local, des enjeux de l’économie circulaire et du réemploi, ou tout simplement de la place de l’individu dans notre développement. Le confinement a mis en lumière la nécessité de privilégier la santé, le confort, le bien-être des gens, par exemple, dans la conception des logements et des bâtiments tertiaires. La performance thermique, la qualité de l’air, l’acoustique, et plus basiquement, l’aménagement et le mobilier, sont plus que jamais des éléments à prendre en compte, comme le lien entre le physique et le digital ».

 

Les différents secteurs restent préoccupés par les questions environnementales et une majeur partie a repris le développement d'innovations vertes. Mais, selon la directrice du salon, ces entreprises restent inquiètes face à la crise : « Sur la partie des nouveaux systèmes énergétiques, après les 2 ou 3 premières semaines de sidération que l’on a tous vécues, les entreprises se sont rapidement réorganisées et se sont remises dans des perspectives de développement. On parle beaucoup de la transition énergétique comme levier majeur de la reprise économique, mais elles ont besoin d’actions concrètes et elles sont dans l’expectative de ce que va donner, par exemple, le Green Deal. Les retours que j’ai d’un secteur comme le photovoltaïque me font dire qu’aujourd’hui il n’y a pas de ralentissement, mais que les inquiétudes des acteurs portent sur les mois à venir dû à l’arrêt de l’activité commerciale pendant près de 3 mois. Et puis, on le sait, le secteur du bâtiment craint de payer un lourd tribut à cette crise ».

 

Florence Mompo est par ailleurs persuadée que la transition énergétique occupe désormais une place « centrale ». Enthousiaste quant à la prise de conscience de la population sur l’importance des enjeux environnementaux, elle souhaite leur permettre un accès à l’information, une sorte de pédagogie écologique encouragée par les aides à la rénovation du gouvernement. Par ailleurs, cette crise du coronavirus a considérablement transformé la vision future de la France, cette vision pourrait soit se construire sur un modèle écologique, ou elle pourrait retomber dans les schémas politiques de la crise de 2008 : « Quel modèle voulons-nous pour demain ? C’est effectivement la vraie question que nous devons collectivement nous poser. Et cette période nous donne l’opportunité de l’imaginer avec un œil différent en prenant vraiment en compte les aspirations des gens. Mais le risque, vu la dynamique de la reprise, est, comme au lendemain de la crise de 2008, de se replier uniquement sur les facteurs économiques et sur la finance, de faire passer la dimension environnementale au second plan, sans tirer les enseignements de ce qui s’est passé. Alors qu’au contraire c’est à chacun : responsables politiques, organisations professionnelles, industriels, entreprises, artisans, salariés, etc., d’avoir la volonté d’en sortir par le haut ».

 

Pour le moment, la dynamique environnementale du côté du BTP tend à s’accélérer, signe que la cause écologique devient une priorité, mais les actions gouvernementales seront-elles à la hauteur de ce qu’attendent les professionnels pour entamer cette relance verte ? 

 

J.B

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