Une nouvelle taxe pour compenser les émissions de CO2
Une mesure de compensation fiscale
La création de cette taxe s'accompagne d'une baisse simultanée et équivalente « à l'euro près » de l'impôt sur le revenu. Ceux qui paient l'impôt sur le revenu bénéficieront d'une réduction d'impôt dès l'an prochain. Ceux qui n'en paient pas recevront un chèque vert. La compensation, différenciée selon la taille de la famille et son lieu de vie, est ainsi fixée, pour un ménage avec deux enfants en zone urbaine, à 112 € et en zone rurale à 142 €. Et ce, dès le mois de février : ceux qui paient l'impôt sur le revenu verront leur premier tiers provisionnel réduit de la compensation carbone et ceux qui n'en paient pas recevront leur chèque vert à ce moment-là.
Ce transfert de fiscalité a un objectif : inciter les Français à modifier leur comportement pour diminuer leur consommation d'énergies fossiles. Ainsi, ceux qui en profitent pour changer leurs habitudes (prendre plus souvent les transports en commun, acheter une chaudière à énergie renouvelable, un véhicule électrique...) gagneront sur les deux tableaux : des dépenses d'énergie moins élevées et un impôt diminué. D'aucuns ont une vision moins angélique de cette mesure. Ainsi, l'association « 40 millions d'automobilistes » dénonce-t-elle « un nouvel impôt déguisé sous un habillage écologique destiné à compenser dès à présent la baisse à venir des revenus issus de la taxe sur les produits pétroliers (TIPP)... »
Patricia Erb