La première éolienne offshore flottante au monde
L'éolienne flottante, avec ses pales de 40 mètres, culmine à 100 mètres au-dessus de l'eau. Sa partie immergée consiste en un tube, également de 100 mètres de long, dans lequel ont été placés des ballasts (eau et rochers) pour stabiliser l'installation. Cette dernière est amarrée aux fonds marins par trois câbles, lâches afin de permettre à l'éolienne de se mouvoir avec les flots. Le projet-pilote a été réalisé par le français Technip, qui s'est chargé de la construction et de l'installation de l'élément de flottaison, son compatriote Nexans (production et pose des câbles) et l'allemand Siemens (construction de la turbine proprement dite).
La structure sous-marine a été remorquée horizontalement jusqu'au fjord d'Åmøyfjoden en Norvège, où elle a été redressée et stabilisée avant d'être assemblée avec la partie supérieure de l'éolienne incluant le générateur et les pales. Elle a enfin été remorquée verticalement par trois navires jusqu'à son emplacement définitif et connectée au système d'ancrage en juin 2009. Hywind opérera pendant une période d'au moins deux ans. StatoilHydro va tester Hywind dans les conditions météorologiques difficiles de la mer du Nord pendant deux ans avant d'envisager d'autres expérimentations, telles que de petites fermes d'éoliennes flottantes, avec des partenaires internationaux.
« Cela ouvre de grandes possibilités commerciales. On peut par exemple utiliser de telles éoliennes dans des pays dont les eaux côtières sont très profondes ou dont la capacité éolienne à terre est saturée », a ajouté Mme Stroemmen Lycke. Le Japon, la Corée du Sud, la Californie, la côte Est des Etats-Unis ou encore l'Espagne figurent parmi les régions où cette technologie pourrait être exportée, selon StatoilHydro. « L'objectif est de faire tomber le prix au niveau des éoliennes fixes qu'on voit s'implanter actuellement dans des profondeurs de 60 mètres », a précisé la responsable de StatoilHydro.
Bruno Poulard