Vers 12H20 (10H20 GMT), Vinci gagnait 0,42% à 71,90 euros, dans un marché en baisse de 1,82% où seules deux autres valeurs vedettes progressaient (Air Liquide, +0,19% à 159,10 euros; et Suez, +1,23% à 30,52 euros). Le titre rebondissait ainsi nettement, après être tombé dans les premiers échanges à 70,10 euros, un plus bas en séance depuis plus de 3 mois, sur fond de repli général des marchés boursiers, affectés par des craintes de remontée des taux d'intérêt en Europe et aux Etats-Unis.

Les analystes d'Oddo Securities ont relevé jeudi leur recommandation sur l'action Vinci à "acheter" contre "accumuler" auparavant, à la suite d'une rencontre avec les dirigeants du groupe français. "Suite à une visite privée, nous estimons que les perspectives sont toujours très favorables et que la crise de management a finalement été salutaire", justifient-ils dans une note à leurs clients.

L'action Vinci s'était déjà envolée de 4,37% le 2 juin, les analystes approuvant le départ surprise du président Antoine Zacharias, qui a mis fin à la guerre des chefs à la tête du leader mondial de la construction et de la concession intégrées, au profit du directeur général Xavier Huillard. Avec le départ de Zacharias, les investisseurs vont à nouveau se concentrer sur les perspectives du groupe, avaient expliqué alors différents analystes.

Or celles-ci semblent favorables. Vinci a en effet amélioré son portefeuille d'activités, en intégrant cette année le concessionnaire autoroutier ASF, ce qui lui permet d'asseoir ses positions dans un secteur défensif et aux revenus réguliers.

L'agence de notation Standard and Poor's (SP), qui a annoncé mercredi avoir confirmé les notes d'endettement à long terme "BBB+" et à court terme "A-2" du groupe, a d'ailleurs rappelé à cette occasion le solide potentiel du numéro un du BTP, indiquant que "Vinci devrait continuer à se focaliser sur les concessions, avec de fortes positions dans ses quatre métiers (concession, construction, route et services à l'énergie)".

SP a également estimé que le mode de gouvernance de l'entreprise allait s'améliorer suite au départ de M. Zacharias, avec une meilleure utilisation des comités d'administrateurs et l'ouverture du conseil d'administration à de nouveaux membres.