Il s'agit, a indiqué à l'AFP cet ancien délégué syndical Syndicat national des journalistes (SNJ) du Figaro, de "s'adresser aux organismes européens décisifs pour les placer devant leurs responsabilités en leur disant +vous avez validé à un stade X une prise de contrôle, nous nous trouvons aujourd'hui et cela vous concerne vous, organismes européens, face à une concentration beaucoup plus vaste+".

"Que dit l'Europe? Elle ne peut arbitrer et être silencieuse face à cette concentration d'envergure à ce stade, inédite en France", a-t-il souligné. "La vente validée par Bruxelles, dans sa première partie, n'a rien à voir. Nous parlions auparavant d'une prise de contrôle de la Socpresse par Dassault,nous nous trouvons devant une synergie télé-presse écrite, télé majoritaire,presse écrite-Socpresse dominante, la donne se renforce", a-t-il affirmé.

"On tombe dans les marchés d'Etat. Cela ne fait que renforcer l'alerte que notre syndicat peut lancer aux acteurs politiques", a estimé M.Boissarie. "Nous interpellons les hommes politiques français, nous interpellons les structures européennes. Elles ne peuvent assister à ce match passivement",a-t-il martelé.

Le syndicat, qui est "en train de préparer cette riposte", souhaite la faire "avec d'autres syndicats de journalistes", a-t-il assuré. Se disant "en liaison" avec certains syndicats comme la CGT, le SNJ souhaite associer "tous les autres qui voudront bien participer à cette initiative". Il s'agirait "d'une démarche collective, intersyndicale, voire interprofessionnelle", a-t-il conclu.