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SNCM: Butler aura 40%, Veolia Connex 30%, l'Etat 25%, les salariés 5%

Publié le 30 septembre 2005

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PARIS, 29 sept 2005 (AFP) - Dominique de Villepin a affirmé jeudi que Butler Partners Capital "propose de prendre une participation à hauteur de 40%" dans le capital de la compagnie maritime SNCM, et que Veolia Connex était "prêt à devenir opérateur industriel" de celle-ci avec "30% du capital".
"Veolia Connex, qui n'avait pas remis d'appel d'offre ferme le 15 septembre, est prêt comme entreprise de transport, à devenir l'opérateur industriel de la société avec 30% du capital au terme de ce processus", a-t-il indiqué, lors d'une conférence de presse. "L'Etat, qui garantit la pérennité de l'outil de travail et du service public, souscrira pour son compte à hauteur de 25% du capital" de l'entreprise en grande difficulté financière, a poursuivi M. de Villepin. "Le salariés, sans qui rien ne peut se faire, se verront proposer 5% du capital", a ajouté le Premier ministre.

Cette solution "s'appuie sur la proposition de l'entreprise retenue", le fonds d'investissement français Butler Capital Partners, "au terme d'une rétrocession, de limiter à 40% sa prise de participation", a-t-il précisé. "Je veux sauver cette entreprise. Il est de ma responsabilité de trouver une ultime solution dans cette situation dramatique", a-t-il affirmé.

"Compte tenu de la situation d'urgence, j'ai repris personnellement le dossier, dès hier soir j'ai reçu Bernard Thibault (leader de la CGT, ndlr), avec Dominique Perben et Thierry Breton nous avons travaillé toute la nuit", a-t-il indiqué. "Nous sommes arrivés à une solution, la meilleure solution que l'Etat puisse proposer dans les circonstances actuelles", a estimé M. de Villepin.

Le Premier ministre a assuré avoir demandé au ministre des transports Dominique Perben "de rencontrer dès cet après-midi (jeudi, ndlr), à Marseille, à la préfecture, les représentants des salariés de l'entreprise ainsi que les élus corses et marseillais". "J'en appelle désormais à l'esprit de responsabilité de chacun, les partenaires de cette entreprise, les salariés, qui doivent ensemble, sauver la SNCM", a conclu M. de Villepin.

Celui-ci a affirmé avoir "trois objectifs" sur ce dossier: "défendre le service public - je parle de la liaison entre le continent et la Corse - (...), défense de l'emploi, à Marseille, en Corse, et le sauvetage de l'entreprise : nous devons pour cela avoir un réel projet industriel".

En ce qui concerne les syndicalistes opposés à la privatisation, qui ont détourné un bateau de la société, le Pascal Paoli, et dont quatre ont été placés en garde à vue, il a estimé que c'était "à la justice de se prononcer".

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