Pollution des eaux de surface et souterraines en Rhône-Alpes
Selon les études réalisées, la pollution par les pesticides est à 15% d'origine non agricole en Rhône-Alpes, contre 8% au niveau national, imputable à hauteur de 90% au traitement des jardins et espaces verts privés, a souligné le directeur régional de l'environnement, Serge Alexis. Les coupables, utilisateurs de produits phytosanitaires, dont les désherbants, sont les particuliers (89%), les communes (6,5%) et la SNCF (2,5%). La DDE (direction départementale de l'équipement), les golfs, les autoroutes et les aérodromes comptent quant à eux globalement pour 2%.
La qualité des eaux de surface est le plus altérée dans le Beaujolais, dans la plaine de l'Ain, dans les régions de Lyon, de Valence et de Grenoble et dans une poche au nord de Chambéry. Les eaux souterraines sont polluées en trois endroits, au nord-est et au sud de Lyon, ainsi qu'au sud de Valence. Le Rhône, qui est un fleuve de haut-débit "est de bonne qualité sur la plus grande partie de son parcours", s'est félicité le préfet. Il a appelé à "une prise de conscience", à un usage mieux contrôlé des produits phytosanitaires et à un recours à des techniques alternatives de désherbage, estimant que ces logiques étaient adoptées par les milieux agricoles.