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Pollution des eaux de surface et souterraines en Rhône-Alpes

Publié le 23 juillet 2004

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LYON, 22 juil 2004 (AFP) - La moitié des eaux de surface et le tiers des eaux souterraines de la région Rhône-Alpes sont pollués par des pesticides d'origine agricole ou provenant du traitement des espaces verts publics et privés, selon une étude présentée jeudi à la presse par le préfet de région. "Il faudra faire quelque chose, il y a une volonté de ralentir cette évolution", a commenté le préfet, Jean-Pierre Lacroix.
L'importance de cette pollution est supérieure à la moyenne nationale, a-t-il précisé, en réponse à une question d'un journaliste. Lancée en 2000, l'étude de la qualité des eaux dans la région s'est accélérée en 2004, avec 440 contrôles prévus, contre 227 en 2003. Sur 350 substances nocives recherchées, 83 ont été trouvées dans les eaux superficielles et 23 dans les eaux souterraines. La norme minimale admise de 0,1 microgramme par litre d'eau a été dépassée dans 50% des cas pour les eaux de surface et dans plus de 30% dans les eaux souterraines.

Selon les études réalisées, la pollution par les pesticides est à 15% d'origine non agricole en Rhône-Alpes, contre 8% au niveau national, imputable à hauteur de 90% au traitement des jardins et espaces verts privés, a souligné le directeur régional de l'environnement, Serge Alexis. Les coupables, utilisateurs de produits phytosanitaires, dont les désherbants, sont les particuliers (89%), les communes (6,5%) et la SNCF (2,5%). La DDE (direction départementale de l'équipement), les golfs, les autoroutes et les aérodromes comptent quant à eux globalement pour 2%.

La qualité des eaux de surface est le plus altérée dans le Beaujolais, dans la plaine de l'Ain, dans les régions de Lyon, de Valence et de Grenoble et dans une poche au nord de Chambéry. Les eaux souterraines sont polluées en trois endroits, au nord-est et au sud de Lyon, ainsi qu'au sud de Valence. Le Rhône, qui est un fleuve de haut-débit "est de bonne qualité sur la plus grande partie de son parcours", s'est félicité le préfet. Il a appelé à "une prise de conscience", à un usage mieux contrôlé des produits phytosanitaires et à un recours à des techniques alternatives de désherbage, estimant que ces logiques étaient adoptées par les milieux agricoles.

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