L'action Land Securities a grimpé en début de séance jusqu'à 2.351 pence, son plus haut niveau depuis son introduction en Bourse en 1988, valorisant l'entreprise à 11 milliards de livres (16,3 milliards d'euros). A 12H26 GMT, elle cédait 0,26% à 2.317 pence. De même le titre British Land a atteint un record à 1.748 pence, valorisant l'entreprise à 9,1 milliards de livres, avant de céder 0,18% à 1.711 pence. Les REITs, autorisés par le gouverment britannique l'an dernier, sont des fonds de placement immobilier bénéficiant d'un statut fiscal avantageux, comparable au régime français SIIC, qui exonère d'impôts les sociétés foncières à condition qu'elles reversent à leurs actionnaires l'essentiel des bénéfices tirés de la location et de la cession d'immeubles, ainsi que des crédits hypothécaires.

Les groupes britanniques adoptant ce statut doivent payer un "impôt de sortie" ("exit tax") --il s'élève à 300 millions de livres pour Land Securities, payable d'ici juillet-- avant d'être exonérés de toute taxe et de pouvoir verser à leurs actionnaires des dividendes plus élevés. L'arrivée annoncée des REITs a fait progresser fortement l'action des groupes immobiliers l'an dernier, sur fond d'ébullition du marché de la location de bureaux à Londres. British Land a gagné 63% depuis un an et Land Securities 41%.

"Nous sommes devenus l'un des trois premiers REITs dans le monde et le plus gros du Royaume-Uni en termes de capitalisation boursière", a souligné Francis Salway, directeur général de Land Securities, dans un communiqué. "Les investisseurs peuvent bénéficier de notre position de leader sur le marché des bureaux, des commerces et des propriétés de Londres. Les exonérations fiscales induites par ce changement de statut vont engendrer de plus gros dividendes", a-t-il ajouté.

Les REITs existent déjà aux Etats-Unis et un statut similaire devrait voir le jour cette année en Allemagne.