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L'équipe Delanoë entend continuer à réduire la circulation automobile

Publié le 29 septembre 2004

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PARIS, 27 sept 2004 (AFP) - Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) entend
plus que jamais poursuivre sa politique "volontariste" de réduction de la
circulation automobile - "un enjeu de santé publique"- , fort de l'appui des
Parisiens et d'une opposition moins contestataire.
Le maire redoute cependant un désengagement financier de l'Etat susceptible de remettre en cause certains projets. "Notre politique vise à redistribuer l'espace public, au bénéfice des piétons, des transports collectifs et des modes de circulation douce", a rappelé le maire de Paris, en dressant lundi devant le Conseil de Paris un bilan à mi-mandat de ce dossier polémique. M. Delanoë a réfuté les "discours caricaturaux", affirmant: "nous n'avons déclaré la guerre à personne, sinon à la pollution elle-même".

82% des Parisiens approuvent la réduction volontariste de la place de l'automobile, au profit des transports en commun, selon une récente enquête de la mairie réalisée par IPSOS. Préoccupation majeure de l'équipe municipale depuis son arrivée, la circulation automobile a baissé de 10% d'avril 2001 à avril 2004, "un résultat extrêmement rapide", selon l'adjoint Vert aux Transports Denis Baupin qui avait été vivement critiqué lors de la construction des premiers couloirs de bus en 2001.

Dans le même temps, les émissions de polluants ont baissé: "-8 à -19% rue de Rivoli", a affirmé M. Delanoë. Agir sur tous les leviers A côté de la réalisation, en cours, du tramway des Maréchaux Sud, et de son prolongement vers le nord, prévu en cas de Jeux olympiques en 2012, l'accent sera mis d'ici 2007 sur les pistes cyclables (90 km réalisés depuis 2001). Les déplacements à vélo ont progressé d'un tiers entre 2002 et 2003. Le maire agit aussi "sur tous les leviers" pour que le nombre des taxis grimpe. Très hostile aux 4X4 et aux motos "polluantes et dangereuses", il envisage d'aider les scooters électriques. Une ligne régulière de transport sur la Seine pourrait être accessible en 2006 grâce à la Carte orange. La nuit, dans l'avenir, le métro pourrait fonctionner une heure de plus et des bus de nuit se généraliser intra-muros et dans toute la banlieue. La réflexion se poursuit aussi pour réduire la pollution due au "tout-camion". En corollaire, la répression des contrevenants sera accrue. Le préfet de police de Paris Jean-Paul Proust a annoncé l'installation prochaine de radars automatiques dans les couloirs de bus. M. Baupin a demandé qu'on sanctionne les très nombreux fraudeurs au stationnement payant (double file...). Contrairement à des séances précédentes sur le sujet, celle de lundi, a été relativement calme. Claude Goasguen, président du groupe UMP, a cependant noté qu'"à côté de discours flatteurs, la mauvaise circulation gêne considérablement les Parisiens" et Brigitte Kuster (UMP) a fustigé une "politique du Paris-bouchon". Un voeu du groupe MRC (Mouvement Républicain et Citoyen) demandant qu'on autorise les motos à circuler dans les couloirs de bus a été rejeté.

Par Françoise DEHOVE

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