"Nous sommes flattés que Lyon (...) qui compte un certain nombre de pôles d'excellence, universitaire, urbanistique, économique, culturel et sportif (...) puisse inspirer une ville comme Dubaï", a déclaré M. Collomb lors d'une conférence de presse. "Je suis tombé amoureux de Lyon et je pense que cette ville a beaucoup à apporter à Dubaï. Nous ne voulons pas reconstruire une ville mais nous désirons mettre en évidence ce qu'il y a de mieux à Lyon, son esprit, son état d'âme et non seulement son architecture", a affirmé Buti Saeed al Gandhi, président de la société d'investissement Emivest et initiateur du projet. Selon l'urbaniste Jean-Paul Lebat, 3.000 logements devaient être construits dans un premier temps.

Venu à Lyon en juin 2007 pour mettre sur pied un projet d'université francophone dans l'émirat avec la coopération de Lyon II, M. al Gandhi avait été séduit par la ville au point de décider d'étendre ce projet à un quartier complet, avec ses places publiques, ses musées, ses restaurants et ses terrasses, baptisé Lyon-Dubaï City.

"Il s'agit de (...) restituer une atmosphère urbaine avec des lieux culturels et des boutiques au coeur de la ville, des transports en commun, une mixité sociale, des rues et des ruelles", selon M. Lebas. Outre les logements, bureaux et hôtels, le plan urbain comprendrait notamment une école hôtelière de l'institut Paul Bocuse, une université francophone délivrant des masters de mode, droit international ou sciences économiques, des branches du musée des Tissus ou du musée des Beaux-Arts de Lyon, une cinémathèque animée par l'Institut Lumière, un centre de formation animé par l'Olympique lyonnais et une école de management dirigée par l'EM Lyon.

Lyon-Dubaï City, d'une superficie de 3 à 400 hectares, pourrait être implantée soit à proximité de la Tour Burj Dubaï, dans une zone déjà urbanisée, soit entre Dubaï et Abou-Dhabi, dans un secteur pour le moment désertique. L'investissement de base devrait atteindre 500 millions d'euros. Le nouveau quartier devrait être inauguré en 2012.