La Poste "s'apprête à céder son parc immobilier", selon Sud PTT
qu'elle possède à une filiale immobilière "créée pour l'occasion", afin de pouvoir revendre ses actifs immobiliers plus tard, a affirmé vendredi la fédération Sud PTT qui s'élève contre "cette privatisation des biens publics".
La Poste "prépare sa mutation en se dotant d'un outil qui lui permettra de se désengager des territoires et de céder ses biens avec une grande souplesse", a estimé Sud.
La Poste, interrogée par l'AFP, a indiqué qu'il s'agissait d'un "transfert interne de son patrimoine - de plus de 3.800 immeubles - déjà annoncé le 25 juin 2004" et visant à "une plus grande qualité d'accueil du public, une meilleure accessibilité des locaux et une amélioration des conditions de travail".
Cette opération de cession "permettra de concrétiser la séparation de l'entreprise en quatre branches - banque, colis, courrier et réseau -, et les actifs immobiliers joueront un rôle non négligeable dans leur valorisation capitalistique", a estimé ce syndicat, jugeant que cette cession "est menée très discrètement pour ne pas affoler la collectivité". Sud qui "s'élève contre cette privatisation des biens publics", fait valoir que "deux holding sont déjà en place pour le colis (Geopost) et le courrier (Sofipost). Quant au réseau des bureaux, la création de sa holding est annoncée, la banque postale constituant la quatrième holding", précise ce syndicat.
Le projet de loi postale "qui place 90% de la population à 5 km des points de contact postaux, permet à La Poste de passer de 17.000 (actuellement) à 9.600 implantations", souligne Sud qui cite une estimation du Conseil général des Technologies de l'information.