La Pologne veut obtenir à terme une totale libéralisation des services
"Nous avons besoin d'un accès libre au marché des services en Europe", a-t-il répété, en soulignant que c'était un secteur où les nouveaux pays de l'Union européenne avaient un avantage compétitif.
Lors de leur sommet, les dirigeants des 25 pays de l'UE ont demandé une profonde révision d'un premier projet de directive de la Commission européenne, surnommée directive Bolkestein du nom de l'ancien commissaire européen au marché intérieur Frits Bolkestein (Pays-Bas).
Le Premier ministre polonais a souligné que la nouvelle directive sur les services devra permettre à un fournisseur d'opérer partout dans l'UE aux conditions de son pays d'origine. "Le concept de pays d'origine est un pilier de cette directive. Sans lui, elle est vide", a-t-il dit. "Il y a aussi le concept du modèle social européen, qui est soulevé par beaucoup de pays, comme la France, le Luxembourg ou les Pays-Bas. Il est interprété de manière différente en Grande-Bretagne ou en Pologne. Nous devrons nous rencontrer quelque part au milieu", a-t-il ajouté. "Nous sommes des réalistes".
Marek Belka n'a pas caché que sa volonté de compromis était aussi destinée à aider le président français Jacques Chirac à gagner son référendum le 29 mai sur le projet européen de constitution. "Je pense que nous devons nous aider mutuellement. Parfois nous sommes aidés, parfois nous aidons, c'est l'esprit européen", a-t-il déclaré à l'AFP.