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Japon : une société condamnée à dédommager des forçats chinois

Publié le 12 juillet 2004

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TOKYO, 9 juil (AFP) - Un tribunal japonais a condamné vendredi une société
de l'Archipel à verser des dédommagements à cinq ressortissants chinois
qu'elle avait soumis aux travaux forcés durant la Deuxième Guerre mondiale
au Japon.
La société de bâtiments et travaux publics, Nishimatsu Construction, devra verser 27,5 millions de yens (205.225 euros) à cinq ex-forçats chinois, dont trois, décédés entretemps, étaient représentés par leurs familles devant la Haute cour de Hiroshima (ouest du Japon).

Cette décision casse ainsi un premier jugement de 2002 ayant annulé, pour prescription, les poursuites engagés par les plaignants ou leurs familles en janvier 1998. Elle fait suite à deux condamnations similaires prononcées en mars dernier à l'encontre du gouvernement local de Tokyo et d'une autre entreprise japonaise.

Déportés au Japon en 1944, les ressortissants chinois avaient été forcés de travailler à la construction d'une usine à Hiroshima, et certains d'entre eux avaient été blessés au cours des travaux. Les ressortissants chinois étaient rentrés en Chine après la guerre. Plusieurs dizaines d'anciens forçats chinois ont déposé plainte contre le gouvernement japonais et des entreprises de l'Archipel.

Ils avaient été recrutés de force en Mandchourie, alors sous la férule de l'armée coloniale nippone, dans le but de compenser la pénurie de main d'oeuvre au Japon pendant le conflit, en particulier dans les mines et les travaux publics.

Près de 40.000 Chinois furent déportés au Japon durant la guerre, dont 7.000 n'en seraient jamais revenus.

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