"La Corse va s'apercevoir que sa collectivité territoriale, qui possède tous les pouvoirs en matière de services publics maritimes (attribuer les lignes, financer la SNCM à hauteur de 60 millions d'euros par an) n'a rien dit. Sa réaction a été lamentable", ajoute-t-il. Paul Giacobbi affirme que "cette histoire marque la faillite de la décentralisation". "C'était bien la peine de fabriquer tous ces statuts pour la Corse", lance-t-il.

Interrogé sur le détournement du cargo mixte de la SNCM Pascal Paoli par des marins du Syndicat des travailleurs corses (STC, nationaliste), le député Radical de gauche "réprouve" l'action. "Mais quand on assiste à un détournement de biens par un gouvernement, quand on voit qu'il s'agit de vendre pour 35 millions d'euros une société qui en vaut des centaines de millions, je m'interroge", a-t-il dit.

Il conteste les conditions de cession de la SNCM (Société nationale Corse Méditerranée), en indiquant qu'il n'y a eu ni appel d'offres, ni commission d'appel d'offres, ni cahier des charges. Selon lui, "la meilleure preuve, c'est que le gouvernement a dit tout et son contraire". Selon Paul Giacobbi, la SNCM a besoin d'une "restructuration" mais "la solution n'est pas de la refiler pour rien à des copains".