GB: le chef économiste de la BoE "prudent" sur évolution des taux d'intérêt
"Il y a toujours une grande difficulté à évaluer par un indicateur les performances d'une économie: par exemple, la première estimation de la croissance fait souvent l'objet d'une révision, même si l'Office national des statistiques n'y est pour rien", a ajouté Charles Bean.
Selon le chef économiste de la BoE, "il est encore plus difficile de mesurer l'évolution du marché du travail.
M. Bean a ainsi prévenu que "les tentatives de faire baisser le taux de chômage encore plus bas pourrait se traduire par une augmentation des pressions inflationnistes avec une réduction des capacités supplémentaires de production".
Ces propos du chef économiste de la BoE ont conforté dans leur analyse les économistes qui tablent sur une prolongation du statu quo monétaire en Grande-Bretagne: depuis août dernier, la banque centrale britannique n'a plus modifié ses taux d'intérêt, qui sont actuellement à 4,75%.
Un autre membre du comité de politique monétaire de la BoE avait incité mardi les investisseurs à la prudence sur ce même sujet. Kate Barker a également évoqué dans un entretien au journal Irish Times "les incertitudes pesant sur l'écononomie britannique à court-terme" pour justifier le statu quo de la BoE décidé début février.
"Il est très difficile de prévoir ce qui va se passer l'année prochaine", a-t-elle ajouté, notamment à propos du marché de l'immobilier, principale préoccupation des économistes britanniques.