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Détournement SNCM: l'Assemblée de Corse réclame l'arrêt des poursuites

Publié le 30 septembre 2005

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AJACCIO, 29 sept 2005 (AFP) - L'Assemblée de Corse, dirigée par une majorité UMP, a demandé jeudi à l'unanimité l'arrêt des poursuites judiciaires à l'encontre des marins corses qui avaient détourné mardi un navire de la SNCM, alors que des militants nationalistes avaient envahi de force les tribunes du public, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Considérant le caractère syndical de l'action menée par les marins du Syndicat des Travailleurs Corses (STC) de la SNCM, l'Assemblée de Corse demande la mise en liberté des quatre marins détenus, ainsi que l'arrêt des poursuites engagées à leur encontre", lit-on dans cette motion votée à l'unanimité des 51 élus de l'assemblée territoriale.

Quelques minutes avant le vote, une trentaine de militants nationalistes, dont des membres du STC, ainsi que des épouses des marins poursuivis, ont cisaillé les cadenas qui fermaient les grilles d'accès à la cour de l'Assemblée puis au bâtiment qui abrite l'hémicycle, avant de pénétrer de force dans la petite tribune réservée au public. "C'est du sort de nos maris que l'on débat et on voudrait nous empêcher d'entrer", a hurlé la femme de l'un des marins encore en garde à vue.

Des CRS et des gendarmes mobiles déployés à l'extérieur de l'enceinte de l'Assemblée de Corse ont entouré le bâtiment. A l'extérieur, l'artère principale d'accès à l'Assemblée de Corse avait été entravée en début d'après-midi par des militants nationalistes et des membres du STC, qui avaient disposé deux camions en travers de la route, en vue d'une manifestation prévue après la séance de l'Assemblée de Corse.

Le débat au fond sur la situation de la SNCM, prévu jeudi, a été reporté à vendredi matin, une séance de négociation entre les différents acteurs du conflit à la SNCM étant prévue en fin d'après-midi à Marseille. La séance de l'Assemblée a donc été suspendue par son président, le député UMP Camille de Rocca Serra, qui devait s'envoler pour la réunion de Marseille.

Mécontents, les huit élus nationalistes ont tenu une conférence de presse improvisée dans l'hémicycle, dans la cacophonie. Quatre des quarante marins qui avaient détourné mardi à Marseille le cargo-mixte Pascal Paoli ont été placés en garde à vue. Parmi eux figure le leader du STC-Marins, Alain Mosconi.

Ils risquent une mise en examen pour "détournement" et "séquestration" du commandant de bord et son second.

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