Détournement SNCM: l'Assemblée de Corse réclame l'arrêt des poursuites
Quelques minutes avant le vote, une trentaine de militants nationalistes, dont des membres du STC, ainsi que des épouses des marins poursuivis, ont cisaillé les cadenas qui fermaient les grilles d'accès à la cour de l'Assemblée puis au bâtiment qui abrite l'hémicycle, avant de pénétrer de force dans la petite tribune réservée au public. "C'est du sort de nos maris que l'on débat et on voudrait nous empêcher d'entrer", a hurlé la femme de l'un des marins encore en garde à vue.
Des CRS et des gendarmes mobiles déployés à l'extérieur de l'enceinte de l'Assemblée de Corse ont entouré le bâtiment. A l'extérieur, l'artère principale d'accès à l'Assemblée de Corse avait été entravée en début d'après-midi par des militants nationalistes et des membres du STC, qui avaient disposé deux camions en travers de la route, en vue d'une manifestation prévue après la séance de l'Assemblée de Corse.
Le débat au fond sur la situation de la SNCM, prévu jeudi, a été reporté à vendredi matin, une séance de négociation entre les différents acteurs du conflit à la SNCM étant prévue en fin d'après-midi à Marseille. La séance de l'Assemblée a donc été suspendue par son président, le député UMP Camille de Rocca Serra, qui devait s'envoler pour la réunion de Marseille.
Mécontents, les huit élus nationalistes ont tenu une conférence de presse improvisée dans l'hémicycle, dans la cacophonie. Quatre des quarante marins qui avaient détourné mardi à Marseille le cargo-mixte Pascal Paoli ont été placés en garde à vue. Parmi eux figure le leader du STC-Marins, Alain Mosconi.
Ils risquent une mise en examen pour "détournement" et "séquestration" du commandant de bord et son second.