Débat serein au Conseil de Paris sur la rénovation des Halles
dans la sérénité du projet de réaménagement des Halles, jugeant nécessaire
d'approfondir la réflexion autour des quatre projets en lice avant le choix
final prévu en principe à l'automne.
"Ce qui manque dans les projets actuels, c'est une idée pour le coeur de Paris", a résumé Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement, avant de distribuer à ses collègues une brochure destinée à recueillir l'avis de la population. Les points forts et les points faibles des quatre projets y sont listés en ce qui concerne les surfaces commerciales, les équipements publics, les espaces RATP, le jardin et les constructions neuves.
Maire du XIe arrondissement, Georges Sarre (MRC) a jugé que les quatre maquettes "se contentent de dresser un cadre général" et qu'"il faut que la Ville définisse clairement ce qu'elle veut".
Jean Vuillermoz (PCF) a marqué sa préférence pour le projet Koolhas, "le seul, selon lui, à proposer de recomposer les interactions entre le jardin, les commerces, les équipements publics, le pôle d'achange des transports", tout en évoquant "les propositions architecturales de qualité" de Jean Nouvel.
"Ce débat a le mérite d'une remise à l'heure de nos pendules respectives", a reconnu Eric Azière (UDF). Selon lui, les quatre projets "ont focalisé l'attention plus sur les aspects esthétiques que sur les problématiques urbaines".
Adjoint à l'environnement, Yves Contassot (Vert) a reconnu qu'une étape avait été "omise" : "définir un projet d'urbanisme, pas seulement un projet d'architecture". "Veut-on aller vers une ville polycentrée, ou non...il faut davantage faire des choix qui conviennent à l'ensemble des usagers (passagers, riverains, etc) dont les intérêts divergent", a-t-il dit.
Denis Baupin, adjoint Vert aux Transports, a insisté sur "les enjeux de déplacement" : accessibilité de la gare, lisibilité des cheminements, sécurité, fret.
Enfin, Jean-Pierre Caffet, adjoint à l'Urbanisme, a résumé le "constat commun" : problèmes de sécurité, vieillissement des structures, morcellement du jardin, circulation anarchique en surface et dans les voiries souterraines.