Complexe gazier nigérian: l'allemand Bilfinger a versé une commission
Selon le quotidien américain, le versement d'une commission par le groupe allemand à l'avocat londonien suggère que l'affaire sur laquelle enquête la justice française pourrait avoir des ramifications plus importantes que prévu. La justice française se penche actuellement sur d'autres commissions de plusieurs dizaines de millions d'euros versées par le groupe Halliburton au même Jeffrey Tesler, en rétribution de son rôle d'intermédiaire avec les autorités nigérianes pour le contrat du chantier.
Le juge chargé de l'affaire, Renaud Van Ruymbeke, tente de découvrir si ces sommes ont en fait servi à verser des pots-de-vin. Il a découvert que M. Tesler avait versé de l'argent à un ancien ministre du pétrole du Nigéria ainsi qu'à des responsables de Kellogg Brown and Root, filiale d'Halliburton, selon une source proche du dossier.
L'avocat britannique est mis en examen pour "corruption d'argent public étranger." Il nie de son côté avoir payé les autorité nigérianes, reconnaissant seulement avoir utilisé une partie de l'argent des commissions pour des opérations de "relations publiques", selon son avocat cité dans le Wall Street Journal Europe. Halliburton, que l'actuel vice-président des Etats-Unis Dick Cheney a dirigé jusqu'en 2000, indique pour sa part jusqu'ici n'avoir "pas de preuve" de violation de la loi.