Autoroutes : 18 candidatures, "une bonne nouvelle", selon M. Estrosi
Lundi soir, le ministère des Finances a annoncé que 18 investisseurs français et étrangers se sont portés candidats pour la reprise des trois sociétés d'autoroutes mises en vente par l'Etat. "Cela veut dire que le choix du gouvernement est attractif", a commenté M. Estrosi, jugeant qu'il n'y a "rien de plus naturel qu'il y ait des candidats et plus il y en a, plus c'est encourageant".
"Ceux qui veulent polémiquer sont ceux qui veulent empêcher les Français de disposer de ces infrastructures qui, depuis 30 ans, ont pris trop de retard dans notre pays et sont d'une extrême nécessité en termes d'aménagement du territoire", a ajouté M. Estrosi. Interrogé sur les vives critiques de François Bayrou à propos de la mise en vente des sociétés d'autoroutes, M. Estrosi s'est demandé si le président de l'UDF souhaitait vraiment que le gouvernement fasse "le barreau manquant du TGV entre Toulouse et Bordeaux" ou le "tunnel de ferroutage entre Lyon et Turin".
"Si M. Bayrou préfère le statu quo, que M. Bayrou continue à avoir cette attitude rétrograde. Moi, je ne regarde pas l'avenir dans le rétroviseur", a conclu le ministre.
"J'appelle tous ceux qui veulent polémiquer à être plus cohérents vis à vis des Français qui ont une véritable attente à ce niveau là", a poursuivi le ministre, interrogé à nouveau par la presse dans l'après-midi lors d'une seconde visite dans la région de Bordeaux. "Les dividendes que nous retirerons de la vente de ces actifs autoroutiers nous permettra de réinjecter une bonne part d'entre eux dans la modernisation de nos réseaux de transport".
"Est-ce qu'on va en rester au prestige du tunnel sous la Manche ou du pont de Millau et pendant 50 ans se dire que la France peut en rester à ses réalisations?", s'est interrogé M. Estrosi affirmant que "la réponse est non" et qu'il faut en conséquence "s'en donner les moyens" financiers.