Amiante: Eternit gagne une manche en Italie
Le verdict a été confirmé par Silvio Aliffi, l'avocat des plaignants, qui a précisé qu'il allait désormais saisir le tribunal de Syracuse, en Sicile.
Le procès pour homicide par négligence demandé par ces 300 ex-salariés d'Eternit à Syracuse ou leurs héritiers s'était ouvert début décembre 2004 à Gênes, où Eternit a son siège légal. Les anciens employés avaient réclamés 120 millions d'euros à Stephan Schmidheiny, puis avaient réduit leur demande à 118 M EUR dans le cadre d'une conciliation extra-judiciaire.
Un second procès s'était ouvert fin décembre cette fois à Turin contre la société que des milliers d'ex-ouvriers accusent d'être également à l'origine de leurs problèmes de santé et de nombreux décès à la suite de cancers dus à l'amiante. Au total, 1.700 plaintes doivent être déposées contre la société suisse.
Environ 730 employés italiens sont décédés et plus de 2.000 sont tombés malades sur les quatre sites --Turin, Alessandria (Piemont, nord), Naples (Campanie, sud) et Syracuse (Sicile, sud)-- de la société en Italie, où certains ouvriers ont travaillé pendant 30 ans. Le magistrat de Turin, Raffaello Guariniello, enquête pour homicide par négligences.
Il attend les résultats d'une demande d'entraide à la justice helvétique, remontant à 2001 et retardée par des recours d'Eternit.