AfSud: commission d'enquête sur la propriété foncière des étrangers
Le rapport de la commission devra être remis à la ministre en janvier et une nouvelle législation sera préparée pour la fin de l'an prochain.
Le président Thabo Mbeki avait apporté fin juin son soutien à Mme Didiza qui avait soulevé cette question après une hausse des achats étrangers d'immeubles ou de terrains, pour usage privé ou touristique.
En promettant un débat national, le chef de l'Etat s'en était pris à "la stratégie de la peur" suivie par l'opposition de droite libérale selon laquelle poser des limites à la propriété étrangère du sol équivaudrait "à hisser un drapeau rouge alarmant les investisseurs étrangers".
"Beaucoup de pays ont de telles restrictions (...) cela n'a entraîné aucun +drapeau rouge+ ", avait déclaré M. Mbeki en citant la Suisse et le Canada.
L'Afrique du Sud a connu ces dernières années une ruée sur l'immobilier de la part d'Européens, Américains, Asiatiques, mais aussi Africains, achetant des résidences près du Cap --la Côte d'Azur sud-africaine--, des domaines viticoles ou de vastes exploitations agricoles dans le nord-est.
Comme d'autres pays d'Afrique australe, le pays a hérité de la colonisation, puis de l'apartheid, d'une distribution inégale du sol avec une grande majorité de la terre aux mains d'une minorité blanche. Une réforme agraire en cours prévoit de redistribuer sous 15 ans 30% du sol arable à la majorité noire.