Le consensus calculé par l'agence First Call prévoit un bénéfice net en hausse de 17% à 858 millions d'euros, contre 731 millions d'euros publiés en 2004. Le bénéfice opérationnel devrait s'inscrire lui aussi en hausse, avec une progression de 7% à 1,469 milliard d'euros, contre 1,372 milliard d'euros. "Nous attendons une bonne performance opérationnelle dans tous les métiers du groupe excepté dans la division Energies, qui a été touchée par la restructuration de (sa filiale) TMS", indique Exane BNP Paribas dans une note. "L'intégration d'ASF devrait aller doucement", poursuit Exane, qui table sur un bénéfice net en hausse de 19% à 869 millions d'euros.

Vinci, qui détenait déjà 23% d'ASF, a été choisi par l'Etat français pour racheter sa part. Le groupe va débourser un total de 9,1 milliards d'euros pour empocher 100% du capital et a précisé qu'il procéderait à une augmentation de capital en numéraire, d'un montant n'excédant "pas 30% du montant total de l'opération".

Sur les trois sociétés d'autoroutes vendues par l'Etat en décembre 2005, le décret de privatisation d'ASF n'est pas encore paru et la procédure de rachat n'est donc pas encore entamée.

"A ce stade du rapprochement avec ASF, les investisseurs vont continuer de regarder les marges opérationnelles dans le secteur connexe de la construction et se concentrer sur le climat économique de 2006", a indiqué de son côté la Société Générale.

Vinci a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires en hausse de 10,2% à 21,5 milliards d'euros et avait affiché à cette occasion son optimisme pour 2006, évoquant "une très bonne visibilité sur ses perspectives 2006".