Zones commerciales : le gouvernement veut réinventer les entrées de villes
Selon le gouvernement, il existe actuellement plus de 1 500 zones commerciales périphériques à travers le pays, couvrant plus de 500 millions de mètres carrés et captant près de 72 % des dépenses en magasin des Français.
Héritées des années 1960, ces zones commerciales font face à un double défi environnemental et social, à la fois symbole de l'étalement urbain passé et opportunité de foncier en pleine période de crise du logement.
Un potentiel foncier
La ministre déléguée aux Entreprises, Olivia Grégoire, souligne l'importance de réinventer ces zones pour les décennies à venir, en les transformant en véritables « zones de vie ». Ces zones commerciales « dynamiques, en milieu urbain » pourraient être densifiées pour intégrer des logements, tandis que celles en déclin pourraient être réhabilitées en espaces naturels ou accueillir de nouvelles activités industrielles, a-t-elle précisé lors d'un point presse.
Le gouvernement avait déjà lancé son plan en septembre dernier, doté initialement de 24 millions d'euros. Toutefois, l'engouement a dépassé les attentes, avec 112 candidatures reçues en seulement trois semaines, dépassant ainsi les cinquante attendues. Au final, 74 projets ont été sélectionnés, allant des grandes métropoles aux petites villes de 3 000 habitants.
Pour accompagner ces projets, une « task force gouvernementale » composée d'agents des ministères de l'Économie et de la Transition écologique sera mise en place. Parmi les 74 zones commerciales sélectionnées, 63 sont encore au stade de la réflexion et bénéficieront d'une aide en ingénierie, tandis que les onze projets les plus avancés recevront l'essentiel des financements pour mettre en œuvre leurs plans de transformation.
« Il y a un potentiel foncier », a déclaré le ministre du Logement Guillaume Kasbarian, qui évalue à 25 000 le nombre de nouveaux logements possibles. Une deuxième phase du plan, dotée de 8 millions d'euros, sera lancée au deuxième trimestre afin de poursuivre cette dynamique de transformation et d'innovation.
Marie Gérald (avec AFP)
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