Une architecture responsable pour mieux vivre les territoires
Les métropoles telles que nous les connaissons évoluent. Elles naissent généralement d'un double mouvement. Une concentration économique : l'emploi attire la population. Et l'étalement urbain : tout le monde ne peut pas y vivre. On se retrouve donc avec des villes et leurs banlieues. Entre les deux, des milliers de citoyens en transit entre leur domicile et leur travail. Comment leur permettre de mieux vivre ?
La diversité de territoires entraine une diversité de réponses, rappelait Olivier Landel lors d'une table ronde organisée mardi au Sénat par l'Ordre des architectes. Son thème : la métropolisation. Dès que l'on réflechit à comment améliorer la métropole, la rendre mieux vivable, se pose la question cruciale de la gouvernance. Dans le maillage de régions, départements, communautés d'agglomérations que l'on connait actuellement, difficile pour le citoyen d'y voir clair. Demain, il faudra peut-être inventer une nouvelle instance, qui permettrait de mieux relier les territoires entre eux. Et de préserver ce qui nous reste de nature en France. Limiter l'urbanisme sauvage et mieux coordonner logement, travail, services et équipements.
Plaisir
"Si la grande ville, lieu de passage et d'immigration, est source de richesse économique et culturelle, elle porte aussi le risque de déséquilibres sociaux et environnementaux : des logements au centre trop petits et chers, une banlieue souvent ghettoïsée aux équipements publics insuffisants, un péri-urbain trop dilué et des transports défaillants", écrit l'Ordre dans le Manifeste pour une architecture responsable dans les métropoles et les territoires.
Lors d'une autre conférence le même jour, au CSTB cette fois, l'architecte Michel Cantal-Dupart (de l'équipe Nouvel pour la consultation sur le Grand Paris) parlait de la notion de désir. Peut-on en effet imaginer une métropole pour demain, où les droits et les devoirs se mêleraient au plaisir ?
Laurent Perrin