Suppression du PTZ, un non-sens écologique selon la FFB
Pour la Fédération Française du Bâtiment (FFB), le rabotage PTZ neuf en zones B2 et C a manqué ses objectifs. La FFB souligne que les ventes ont plongé de 9 % dans l'individuel groupé, alors que les ventes dans l’individuel diffus ont parallèlement progressé de 4 % en glissement annuel sur huit mois à fin août 2019.
Plus significatif encore, les logements individuels autorisés ont reculé de 7 % à 8 % partout, à l’exception des territoires les moins urbanisés (la zone C) où la progression est de 4 %.
Dans le même temps, et contrairement à ce qui était attendu, le rabotage du PTZ neuf n’a pas reporté les accédants sur l’ancien.
« En 2018, le rabotage ne s’est traduit ni par un essor du PTZ neuf en zones A et B1 (maintenu à 40%), où le score baisse de baisse de 10,2 % par rapport à 2017, ni par un redéploiement vers le PTZ ancien en B2 et C (maintenu à 40%), où le recul s’affiche à 9,6 % »
Un risque accru d’artificialisation des sols
Pour la FFB, la suppression du dispositif va surtout attirer les jeunes ménages vers les zones rurales, n’ayant pas les moyens d’acheter dans l’existant ou les zones déjà urbanisées.
« Tous ces éléments convergent pour démontrer que la suppression du PTZ neuf hors grandes métropoles se traduira par encore plus d’artificialisation des sols. Les ménages jeunes ou modestes, sans apport personnel, iront chercher des terrains moins chers, donc plus loin des zones urbaines pour réaliser leur rêve d’accession », alerteJacques Chanut, président de la FFB.
« Le rabotage du PTZ neuf en zones B2 et C a manqué ses objectifs en termes de lutte contre l’artificialisation ; sa suppression totale va venir renforcer cette tendance. Le maintien de cette mesure s’avèrerait donc un non-sens écologique ! », conclut la fédération.
C.L.
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