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Ouvriers du BTP : un travail difficile mais une organisation moins contraignante

Publié le 12 février 2008

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Selon une étude du ministère de l'Emploi, les ouvriers du BTP sont davantage que les autres exposés aux contraintes physiques et aux produits toxiques. Seul point positif, l'organisation du travail moins contraignante.
Ouvriers du BTP : un travail difficile mais une organisation moins contraignante  - Batiweb
L'étude, mise en ligne par le département recherche du ministère (Dares), s'appuie sur l'enquête Sumer sur les risques professionnels menée en 2002-03 auprès de près de 50.000 salariés.
Le BTP (bâtiment et travaux publics), qui a créé beaucoup d'emplois ces dernières années, employait 1,3 million de salariés en 2003, dont 73,2% d'ouvriers hommes (0,5% de femmes). Ces ouvriers, dont la majeure partie n'est pas aux 35 heures, cumulent des contraintes qui "augmentent la pénibilité du travail et les risques pour la santé", et favorisent une surreprésentation des ouvriers du BTP parmi les salariés de plus de 50 ans déclarés inaptes par le médecin du travail avant l'ouverture des droits à la retraite, selon l'étude.

Deux ouvriers du BTP sur trois (62,9%) portent des charges lourdes au moins deux heures par semaine, contre 48,1% dans d'autres secteurs. Plus d'un sur trois travaille plus de 20 heures par semaine à l'extérieur donc exposé aux intempéries (36,1%), les bras en l'air plus de deux heures par semaine (33,9%) ou avec des outils transmettant des vibrations (38,9%), contre respectivement 8,9%, 33,9%, 38,9%.
Environ un sur deux travaille debout plus de 20 heures par semaine (49,1% contre 44,3%), ou à genoux plus de deux heures par semaine (43,5% contre 12,1%) ou dans d'autres postures contraintes (47,1% contre 25%). Les ouvriers de la construction sont en moyenne moins exposés aux bruits nocifs (15%) que les autres, mais pas dans les travaux publics, ni la menuiserie.

Autre source de pénibilité, les gestes répétitifs sont le lot de 19% des ouvriers du BTP plus de dix heures par semaine (14% ailleurs). L'exposition à au moins un produit chimique touche 80% des ouvriers du BTP, et 60% des ouvriers des travaux publics sont exposés à un produit cancérogène, contre 30% dans les autres secteurs. "Un intérimaire a en moyenne deux fois plus de risques de porter des charges plus de 20 heures par semaine, et de travailler à genoux qu'un ouvrier en CDI, toutes choses égales par ailleurs", ajoute l'étude.
Seul avantage du BTP, les ouvriers y bénéficient de plus de latitude dans leurs décisions et d'une plus grande reconnaissance des collègues et de leur hiérarchie.

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