Orpi s’engage pour la transition énergétique et signe un « Green deal » avec l’Etat
En matière de logement, elle a assigné à la politique énergétique nationale l’objectif de disposer d’un parc immobilier dont l’ensemble des bâtiments seront rénovés en fonction des normes « bâtiment basse consommation » ou assimilés d’ici 2050.
La rénovation thermique des logements est donc une priorité pour atteindre les objectifs fixés d’autant plus qu’elle répond à de multiples enjeux : écologique, social, économique et patrimonial.
Pourtant, en dépit du renforcement de la réglementation, les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre du secteur du logement ne décroissent pas depuis 20 ans.
Le ministère du Logement explique la situation par « le grand nombre et la dispersion des propriétaires qu’il est difficile d’informer, de sensibiliser ou d’inciter. » Pour remédier à cette situation, l’Etat estime qu’il faut « modifier profondément les comportements en vigueur et encourager de nouvelles pratiques associant l’ensemble des acteurs du logement privé » : propriétaires, locataires ou professionnels de l’immobilier, en association étroite avec les pouvoirs publics nationaux ou locaux, qui maîtrisent de nombreux leviers règlementaires, financiers et d’accompagnement des ménages.
Les professionnels de l’immobilier, acteurs clés de la transition énergétique
Alors qu’en 2015, près d’un million de transactions immobilières et environ autant de prises à bail sont intervenues dans le parc privé, les professionnels de l’immobilier sont rapidement apparus comme des alliés incontournables de la transition énergétique. Il n’est donc pas étonnant que le ministère du Logement ait signé ce jour un « Green Deal » avec le réseau Orpi en faveur de la transition et de la rénovation énergétiques lors des transactions immobilières.Engagé en faveur de la croissance verte, Orpi a en effet décidé de se mobiliser aux côtés de l’Etat pour encourager les propriétaires privés à entreprendre des actions d’amélioration de la performance énergétique de leur logement. Avec 1 200 points de vente et 6 000 collaborateurs, le réseau réalise chaque année environ 40 000 ventes et près de 30 000 actes de location. « Ce sont chaque année 70 000 occasions de sensibiliser aux questions énergétiques. Nous espérons faire école, et que d'autres nous suivront », a déclaré Bernard Cadeau, président du réseau Orpi.
Des clients accompagnés
Les opérations immobilières du réseau devraient permettre de conduire à une pédagogie active auprès des clients, vendeurs, acquéreurs, copropriétaires, bailleurs et preneurs à travers : l’explication des enjeux et opportunités liées à la rénovation énergétique ; l’accompagnement des propriétaires dans toutes les phases de leurs projets immobiliers ; la proposition de solutions concrètes pour les aider à réaliser des travaux.De son côté, l’Etat se propose de contribuer étroitement à la mise en œuvre des initiatives du réseau Orpi France, dans une logique partenariale. Son engagement consistera notamment en un devoir d’information (législation, réglementation future, financement, incitation, etc.).
« La lutte contre les passoires thermiques revêt un caractère prioritaire et je me félicite de l’engagement du réseau Orpi dans cette démarche : chaque opération menée sur un bien immobilier doit être l’occasion de s’interroger sur la faisabilité d’opérations d’amélioration énergétique. Les bénéfices sont multiples et doivent inciter au passage à l’acte : gain de confort, baisse de la facture, économie d’énergie, création d’emploi locaux... », a déclaré Emmanuelle Cosse.
Présent lors de la signature de ce premier « Green deal » français, le président du Plan Bâtiment Durable, Philippe Pelletier, a ajouté : « Cette signature, illustrant le principe du droit souple, est un formidable outil de mobilisation des professionnels au service de la rénovation énergétique des logements en misant sur un moment clé : celui de la transaction immobilière ».
Rose Colombel
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