Les collectivités s’opposent au budget du Grand Paris Express
Une « grande première », comme l’a souligné Stéphane Troussel, président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, qui n’aura finalement que peu d’impact au final, l’État détenant 11 voix, et donc la majorité.
Un budget sans « aucune garantie »
Pour autant, si Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, Anne Hidalgo, maire de Paris, et les autres ont émis ce vote (à l’exception de Christian Favier, du Val-de-Marne, qui s’est abstenu), c’est avant tout pour passer un message fort.« Nous avons voulu tirer la sonnette d’alarme sur d’éventuels renoncements du gouvernement », explique Stéphane Troussel. Pour lui, les « tergiversations et les hésitations » de l’État ne doivent pas nuire au projet, qui « est pour beaucoup de territoires jusque là enclavés, un synonyme de développement, de constructions, d’amélioration du cadre de vie ».
Les cinq présidents de conseils départementaux étiquetés Les Républicains ont, quant à eux, critiqué ce « budget provisoire qui n’assure aucune garantie pour la réalisation des lignes 17 et du 18 du métro du Grand Paris Express ». À l’inverse, ils « souhaitent que l’État rende ses arbitrages définitifs pour confirmer la réalisation de toutes les lignes dans un calendrier précis ».
Face à cette vague de protestations, la Société du Grand Paris a fait savoir que le budget serait « révisé début 2018, à l’issue des décisions du gouvernement relatives à la feuille de route du Grand Paris Express ».
F.C (avec AFP)
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