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Le Contrat de performance énergétique, un outil viable pour rénover l’éclairage public

Publié le 30 janvier 2019

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Mis en place en 2009, le Contrat de performance énergétique (CPE) vise à « garantir dans la durée d’une amélioration de l’efficacité énergétique d’un bâtiment ou ensemble de bâtiments existants ». Une aubaine pour les collectivités, qui peuvent notamment s’appuyer sur cet outil pour réduire la consommation énergétique de leur éclairage public. Décryptage avec Séverine Champ, ingénieure éclairagiste chez Engie Ineo.
Le Contrat de performance énergétique, un outil viable pour rénover l’éclairage public - Batiweb
Selon une étude de l’Ademe, la France compterait plus de 4 millions de points lumineux consommant plus d’énergie que nécessaire. L’éclairage public représenterait ainsi 37% de la facture énergétique des collectivités territoriales.

Afin d’y remédier, le Grenelle de l’environnement a permis d’instaurer dès 2009 les Contrats de performance énergétique (CPE), qui s’apparentent à des partenariats entre maîtres d’ouvrage et opérateurs en vue d’améliorer l’efficacité énergétique d’un ou plusieurs bâtiments.

Pour Séverine Champ, ingénieure éclairagiste chez Engie Ineo, ce dispositif ne manque pas d’avantages pour les collectivités. « Le CPE permet en effet d’atteindre en fonction du patrimoine entre 40 et 80% d’économies d’énergie sur le périmètre reconstruit (remplacement, modernisation, rénovation des équipements) », indique la spécialiste.

« De plus, le CPE offre aux collectivités de véritables garanties de la part de l’entreprise qui réalise les travaux de rénovation. Il s’agit d’économies d’énergie bien sûr mais également d’un engagement sur les opérations de maintenance préventives ou curatives (taux de disponibilité, délai de dépannage) et les résultats globaux », poursuit-elle.

Des avantages qui ont déjà été éprouvés

Accompagnant les collectivités dès la conception du projet, Engie Ineo attache une importance capitale aux économies d’énergie réalisées, mais également au respect de la biodiversité. Comme le rappelle Séverine Champ, « près de 30% des vertébrés et 60% des invertébrés vivent partiellement ou totalement la nuit : la diffusion nocturne de la lumière artificielle a des conséquences importantes sur la faune et la flore ».

L’entreprise française est notamment intervenue à Niort (79) en juin 2018. L’objectif pour la ville, élue capitale française de la biodiversité il y a 6 ans : maîtriser les pollutions et les nuisances lumineuses. « Afin d’apporter une réponse au plus près des besoins, nous avons réalisé un diagnostic de terrain très précis qui nous a permis d’établir avec la ville les mesures à mettre en œuvre comme des scénarios de temporalité, assez inédits en France », explique Séverine Champ.

L’experte précise par ailleurs que le CPE éclairage public participe activement à l’émergence de la Smart City. « Les solutions de demain se dessinent et nous sommes pleinement engagés dans leur élaboration commune avec les villes que nous accompagnons. Aujourd’hui, l’avenir de l’éclairage public est lié à ‘’l’objet connecté’’ et donc à la smart city. L’éclairage connecté pourrait ainsi permettre par exemple d’utiliser le réseau pour faire remonter des données et alimenter d’autres objets urbains », estime l’ingénieure. Une autre bonne nouvelle pour les communes !

F.C
Photo de Une : ©Fotolia

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