Le centre social de Bagneux sur la bonne pente
Le nouveau centre social et culturel de Bagneux s'insère dans un site exiguë dans un triangle formé par des rues à la déclivité importante. Dans le cadre de la rénovation urbaine menée par la SEM92, l'une d'elles, la rue de la Fontaine, a d'ailleurs été remodelée pour casser cette pente et permettre l'accès aux handicapés. Le bâtiment, signé Jean Michel Buron (Epicuria Architectes), est conçu sur des fondations profondes de type pieux ; il fallait donc reconstituer des plateformes horizontales pour pouvoir forer, explique l'entreprise Pitel, qui a ainsi utilisé le dénivelé pour créer une rampe périphérique facilitant la circulation des machines. Rue de la Fontaine, des voiles de soutènement en passes alternées ont dû être réalisés.
Pour réussir « à reproduire in situ le coup de crayon de l'architecte avec du béton », la concertation quotidienne des équipes Pitel et Epicuria a été essentielle. « Tout le bâtiment était dessiné avec de très grands rayons variables. Les voiles ont été coffrés avec des banches cintrables associées à des gabarits fabriqués en atelier afin de reproduire les courbes » du plan d'architecture, expliquent-ils. Le coffrage de la casquette a ainsi été réalisé à l'échelle réelle en atelier. Outre un géomètre pour certains traçages, des moyens supplémentaires ont été déployés tels que du béton auto-plaçant, du béton préfabriqué en usine, une huile spécifique, la réalisation de prototypes ou de mannequins spécifiques. Au total, une quinzaine d'entreprises a participé au chantier.
Le centre social et culturel, qui accueillera également des bureaux pour les équipes de la SEM, sera livré au mois de mars. Il déploie une surface de 1700 m2 répartis en R+2 et a représenté un budget de 5,5 millions d'euros TTC, financé par le syndicat mixte à hauteur de 63% (75% Département / 25% Ville), par l'Anru à 28% et par la Région à 9%. Il prendra le relais de l'ancien centre social situé de l'autre côté de la rue et hébergé dans un centre commercial de quartier. Quartier qui grâce à l'Opération de Rénovation Urbaine (ORU) menée par la SEM connaît un renouveau, qui a débuté avec la démolition d'une barre de logements en contre-bas du supermarché.
Laurent Perrin