Attendue depuis 5 ans, la première cession de foncier ferroviaire devrait débloquer le projet de construction de 900 logements sociaux sur la ZAC Mantes Université, située à l'intersection des communes de Mantes-la-Ville, Buchelay et Mantes-la-Jolie.

Ce terrain de 5,5 ha vient en effet d'être cédé par l'établissement public Réseau ferré de France (RFF) sous le régime de décote de la loi du 18 janvier 2013. Ce régime particulier permet notamment d'abaisser le coût du foncier public afin de favoriser la production de logement. Plusieurs terrains appartenant à l'État ont déjà été cédés dans ce cadre, et de nombreux autres sites sont en discussion avec les collectivités.

« Il s’agit, comme disent les professionnels, de « refaire la ville sur la ville », et de donner une nouvelle vie à des territoires sous-utilisés mais disposant d’un fort potentiel de transformation, plutôt que d’artificialiser des territoires agricoles ou naturels », a expliqué la ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, Cécile Duflot, venue assister à la signature du protocole de cession.

2000 logements dont 20 % de logements sociaux

Ce projet, mené par l'établissement public d'aménagement du Mantois Seine Aval (Epamsa) en collaboration avec les collectivités locales, vise à reconquérir des friches industrielles et ferroviaires en cœur d'agglomération. À terme, la ZAC Mantes Université deviendra un nouveau quartier mixte à proximité de la gare SNCF qui accueillera le RER E en 2020.

« Le projet d’aménagement qui sera développé vise à construire un quartier mixte, accueillant des logements, de l’activité économique, des équipements publics divers, des commerces et un parc. Les 2 000 logements, dont 20% de logements sociaux, qui verront le jour ici-même seront une contribution importante au mieux-vivre dans votre territoire », a détaillé Cécile Duflot lors de son discours.

Cette opération d'envergure s'inscrit dans la dynamique du Grand Paris du logement et de l'aménagement durables, visant à livrer 1,2 million de nouveaux logements d'ici à 2030 grâce, notamment, à l'accélération de la libération de foncier mutable. Rappelons que pour la seule région francilienne, l'objectif est de construire 70 000 logements neufs par an.

La SNCF et la RFF s'engagent

Avec l’entrée des établissements publics ferroviaires dans le dispositif prévu par la loi de mobilisation du foncier public, « les surfaces cédées seront doublées par rapport à ces cinq dernières années, et ce seront autant de nouveaux logements . La charte qui sera prochainement signée par la SNCF et RFF pour formaliser leur engagement au service de la politique publique du logement posera les bases de cette nécessaire mobilisation », a rappelé la ministre.

Selon le Ministère, sur la période 2013-2017, les deux opérateurs ferroviaires devraient ainsi pouvoir s’engager à céder 150 de leurs sites, ce qui représentera 230 hectares et 17 500 logements. Il est à noter que 40% de ces surfaces se trouvent sur le territoire francilien.
 

C.T

© epamsa