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Cherbourg va accueillir un atelier d’assemblage d’hydroliennes

Publié le 13 mai 2016

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Hervé Morin, président UDI de la Normandie et des Ports normands associés (PNA), et Hervé Guillou, PDG de DCNS, ont annoncé la signature de l’autorisation du permis de construire du futur atelier d’assemblage d’hydroliennes de DCNS-OpenHydro. L’usine sera construite à Cherbourg, sur un terrain de 25 hectares appartenant à PNA. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet d’installation dans le Raz Blanchard, d’une ferme pré-commerciale de sept hydroliennes.
Cherbourg va accueillir un atelier d’assemblage d’hydroliennes - Batiweb
En 2014, l’Ademe a lancé un Appel à manifestation d‘intérêt (AMI) pour la construction et l’installation de fermes hydroliennes pilotes dans le Raz Blanchard. L'un des deux AMI a été attribué au groupement EDF EN / DCNS-OpenHydro et prévoyait l’installation de sept turbines d’une capacité de production de 14MW.

Ont alors commencé des négociations entre PNA, Ouest Normandie Energies Marines (Onem) et DCNS-OpenHydro pour la réservation d’une emprise foncière de 25 hectares appartenant à PNA afin d'implanter une usine d'assemblage sur le port de Cherbourg, 

Un projet d’envergure européenne

Jeudi 12 mai, PNA et DCNS ont signé, en présence de Philippe Bas, Président du Conseil départemental de la Manche et de Benoît Arrivé, Maire de Cherbourg en Cotentin, l’autorisation de dépôt du permis de construire du projet d'atelier d'assemblage d'hydroliennes.

D'une capacité maximale de vingt-cinq turbines par an, ce projet « permettra de fabriquer, dans un premier temps, les sept hydroliennes de la ferme pilote, à l’horizon 2018 », selon un communiqué commun de PNA et DCNS.

Par ailleurs, il « a aussi vocation à produire les hydroliennes de la future ferme commerciale du Raz Blanchard et celles en projet à Aurigny », poursuivent les sociétés. Des travaux d’extension seront conduits afin d’augmenter leur capacité de production à cinquante turbines par an.

Hervé Guillou, PDG de DCNS, a déclaré : « DCNS sera le moteur de la construction d’une filière industrielle de l’hydrolien, en France*, dont Cherbourg sera le centre de gravité ». 


Une filière créatrice d’emploi

Le groupe DCNS a indiqué que la filière hydrolienne sera créatrice de centaines d’emplois à Cherbourg. C’est d’ailleurs dans cette ville que la société avait choisi d’assembler le rotor des deux hydroliennes du projet démonstrateur de Paimpol Bréhat.

Pour rappel, DCNS a déjà construit quatre hydroliennes : deux qui vont être immergées en juin au Canada, une troisième immergée au large de Paimpol (Côtes-d'Armor) et une quatrième qui va l'être « dans les jours qui viennent », au large de Paimpol également. 

Le permis de construire sera déposé en juin par la SHEMA, choisie pour la maîtrise d’ouvrage des bâtiments. PNA a d’ores et déjà précisé que les collectivités locales allaient investir 900 000 euros dans ce projet.

« Sous réserve d’un appel d’offres gouvernemental, les premières fermes commerciales (Raz Blanchard et Aurigny), pourraient voir le jour à l’horizon 2020/2021, en France », a indiqué DCNS.

« En signant cette autorisation de dépôt du permis de construire, nous franchissons une étape essentielle pour la construction de la filière EMR en Normandie » qui doit conserver « son avantage. La réalisation de l’usine est un jalon essentiel », a conclu Hervé Morin, Président de la Région Normandie, de PNA et de ONEM. 


*Une seule hydrolienne produit de l'électricité en France à ce jour : celle immergée au large de Ouessant (Finistère) en juin 2015 par la PME bretonne Sabella.

R.C
Photo de une : ©PNA

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