Chantier du RER A : une opération lourde et un défi logistique important
Le RER A représente un quart du trafic de la région Ile-de-France, un trafic en hausse de 20% en dix ans pour cette seule ligne. En heure de pointe, il peut y avoir jusqu'à 2500 voyageurs par rame.
100 millions d’euros sur 7 ans
De 2015 à 2018, une partie du RER A sera fermée pendant quatre semaines chaque été. Puis de 2019 à 2021, les travaux estivaux auront lieu uniquement la nuit (22h30-5h00). Au total, 24 km de voies sous tunnel seront remplacés, ainsi que 27 aiguillages.L’intervention actuelle porte sur un tronçon de 12 kilomètres sous tunnel, situé dans sa majeure partie au cœur de Paris. Sous la station Charles de Gaulle-Etoile, une pelleteuse déblaie le gravier usé pendant que le nouveau ballast est mis en place sur des premiers tronçons.
« Faire rentrer 1000 tonnes de ballast et faire sortir 1000 tonnes de ballast usagés du tronçon central chaque jour, c'est un défi logistique étant donné que la ligne continue à être exploitée de part et d'autre de l'interruption », détaille Vincent Le Bihan, un des chefs de projet.
Parmi les autres difficultés, Eric Dyèvre pointe la coordination avec les autres chantiers d'été du réseau ferroviaire francilien. « S'il y a des travaux sur les solutions de parcours alternatives au même moment, on paralyse tout le trafic », précise-t-il.
Arrivée progressive de nouveaux trains
La RATP rappelle qu'elle a renforcé ses lignes de métro, de tramways et prévu des bus pour compenser au mieux l'interruption totale du RER A entre les stations La Défense et Auber jusqu'au 23 août inclus.
L'organisation des travaux dans la capitale est moins simple qu'ailleurs. « Les bureaux de chantier, c'est plus compliqué à installer place de l'Etoile qu'en banlieue ou en province », constate Eric Dyèvre.
D’ici 2021, ces infrastructures renouvelées permettront l'arrivée progressive de nouveaux trains à deux niveaux sur le RER A, qui accueille plus d'un million de voyageurs par jour.
B.P (avec AFP)