Le Sénat français a entériné jeudi, après l'Assemblée nationale, l'accord franco-allemand relatif à la construction d'un pont ferroviaire sur le Rhin entre Strasbourg et Kehl, destiné à permettre l'interconnexion des réseaux à grande vitesse des deux pays.
Le début des travaux est prévu pour "le second semestre de cette année", a précisé le ministère des Transports dans un communiqué.
"D'un coût de 22,6 millions d'euros, cette opération sera financée à près de 80% par l'Allemagne et à 20% par la France, qui prend en charge les accès sur son territoire", ajoute le ministère.
Définitivement approuvé par le Parlement après son vote dans les mêmes termes par les députés et les sénateurs, cet accord avait été signé à Berlin le 14 mars 2006. Il confie à la partie allemande la maîtrise d'ouvrage des travaux de démolition et de reconstruction du pont actuellement en place, qui date de 1956 et ne comporte qu'une seule voie.
Long de 240 m, le nouveau pont, dont la mise en service est prévue en 2010, permettra la traversée à 160 km/h des convois des réseaux TGV et de son équivalent allemand ICE.
Il constitue en outre un maillon indispensable à la réalisation de la "Magistrale" Paris-Bratislava/Budapest, l'un des cinq projets d'infrastructures déclarés "ultra-prioritaires" par l'Union européenne.
Pour le ministre des Transports Dominique Perben, le vote des sénateurs "ouvre de nouvelles perspectives de développement pour le TGV Est", dont la première phase (de Paris à Baudrecourt, en Moselle) doit débuter le 10 juin prochain.
Les travaux d'un deuxième tronçon (Baudrecourt à Vendenheim, dans le Bas-Rhin), doivent eux commencer avant 2010.